Ah
jeune patricien africain
tu t'es réfugié
noble fils de Tanit
sur cette plage
déserte
et tu dénoues
ton chagrin
fil doré orichalque
et tu parles
tout seul
et
tu files
le sable
dont
tu comptes
un par un
les grains dorés
et tu pleures
ta jolie
te délaisse
et tu la maudis
la cruelle ne t'aime plus!
Ah
tu as pris dans les mains
un simple coquillage
argenté
et tu l'as rempli par dépit
de l'eau de mer
et tu as versé dans un trou dans le sable
inutilement
de l'eau de mer
inépuisablement
travail vain comme ton amour
de l'eau de mer
pur enfantillage!
Absorbé
par ton loisir
tu n'as pas vu
cet inconnu se rapprocher
te poser
sur tes épaules frêles
une main interrogative
"Mais ne vois-tu pas que cela est impossible ?"
t'interroge
l'homme mature
l'intellectuel
en Grec
en souriant de ta bêtise.
Et alors
brusquement
ces paroles te sont venues
insolentes
énigmatiques
"Eh bien,
c'est plus facile de mettre toute l'eau de la mer dans ce trou
que de comprendre
ce que tu cherches à comprendre!"
Et tu as fui
étonné de ton hardiesse!
Ah plus loin
quand tu as repris le souffle
jeune homme
tu l'as vu
s'agenouiller
pleurer
et tu t'inquiètes
l'aurais tu involontairement blessé?
Et déjà tu regrettes ton coup de sang
et tu voudrais revenir vers lui
demander pardon
mais timide tu n'as pas osé!
Ah jeune homme
ne te lamente pas
involontairement
tu l'as aidé
toi le païen
si je te parle de Providence Divine
tu hausserais les épaules
en ce moment
par ta réponse Pythie
il élabore sa doctrine de la Trinité
pour lui tu es
un messager venu l'aider
ange impertinent
Saint Augustin!
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