Ah
brusquement
vieillard
tu t'es mis en branle
avec rage
tu
as tapé le sol
avec
ta canne lourde
c'est le moment!
O
silencieusement
ce matin
tu as refermé la porte
sans
dire adieu à ta femme
ou prendre congé de tes lecteurs
tu as planté là tes reliques amassées!
Et
maintenant grand-père
tu n'entend plus
la bouilloire
qui poupoute
tu sais
que tu
ne te goinfreras plus des vapeurs de la théière
tant pis
vieux bonhomme
tu erres sans but divagues dans les champs des jours entiers
dans la neige ou les coquelicots
de ton enfance
dans les blés et les pavots!
Et
les nuages se font menaçants
il pleut et tu te réfugies
dans ce petit
abri
et la nuit
entière tu ne dors pas
et à la nouvelle aube
avec le soleil levant
humblement!
Poète résigné
tu couvres ta tête
pour de bon
un train au loin
et
tu pleures pour la Russie
et tu ris
et tu t'endors
caressé par le bruit
et le génie blond de la gare d'Astopovo te tire la barbe
malicieux
te montre la porte
et tu meurs... L' inconnu!
enfin
Tolstoï
Poète!
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