Pauvre Nietzsche
tous les jours
tu te fais la montée
la descente d'Eze
par un petit chemin
serpentant la montagne
et tu peines
et tu as chaud!
Ah
pourquoi t'infliges tu cette torture?
Tu pourrais
comme moi
rester à paresser
des heures sur la plage
à regarder les jolis pécheurs bruns
se battre contre la nature
à lutter contre le filet
ou chez toi
gemütlich
tu serais tellement mieux
à manger
un croissant
aussi blond et doré
que le jeune boulanger
à le tremper dans du lait chaud
à le tordre
à le décapiter
à l'émietter
en soupirant
amoureux
mollement
au troisième tome de ton Zarathoustra!
Las
tu n'es pas
moi
et des milliers de jeunes gens
de touristes
et
moi
nous te maudissons!
Disons
que
tu es fou à lier
à faire
ces dix kilomètres tous les jours!
Et
Nietzsche
surtout
ne me parle pas
du ciel pur
du soleil
de la mer blanche!
Ah
philosophe
tu ne sais pas me prendre
si
tu étais malin
tu me parlerais
plutôt
du joli berger
aux yeux liseron mauve
qui joue du pipeau
pour son sourire
je le ferais
alors
bien
ton chemin d'aise
pour son sourire
je le ferais
alors
bien
heureux Nietzsche
ton chemin d'Eze!
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