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mercredi 30 mars 2016

La mère pianote toujours sur le clavier...





Maman dit l’enfant
A la mère qui pianote sur  le clavier
Je  dormais et je rêvais

J’étais  tout seul devant Dieu

J’étais accroché à une pierre
Qui filait à la vitesse d’une locomotive

Et tout l’univers s’effondrait 
Et les anges chantaient
Et les étoiles tombaient  
Et les soleils explosaient

Et j’ai vu

Au loin
 Émerger  du ciel laiteux
Au soleil levant 
Sur un nouvel univers
 Trois lettres
Et un chiffre 
Météores
Écarlates

Venir vers moi

Et j'allais être écrasé 

Et alors  je me suis réveillé

Et depuis cela trotte dans mon esprit  

Ces

Trois lettres

Et ce chiffre écarlates


E M C 2…

Et je m’interroge depuis

Est-ce un signe, une plaisanterie  
Une farce de Dieu
Un présage
Des extraterrestres ?

Albert s’interroge et s’interroge   

Ce matin, demain

La mère pianote toujours sur le clavier…

mardi 29 mars 2016

Sur la pelouse si verte


Sur la pelouse si verte
Les jolies pâquerettes
Rêvent,

Rêvent qu’elles sont des reines,
Des reines au cœur d’or,
Des reines aux voiles  neiges,

Rêvent
Les jolies pâquerettes
Sur la pelouse  si verte,

Avant d’être décapitées
Près du coquelicot rouge
Par la faux de la tondeuse…

Sur la pelouse si verte
Les jolies reines
Rêvent,

Rêvent qu’elles sont des pâquerettes,
Des pâquerettes au cœur d’or,
Des pâquerettes aux voiles neiges,

Rêvent
Les jolies reines
Sur la pelouse  si verte,


Avant d’être décapitées
Près du coquelicot rouge
Par la faux de la mort…

mercredi 23 mars 2016

Davy Crockett Poète


Ah maudit Poète
S’exclame mon lecteur
Satané Poète
Maugrée ma lectrice
Toujours dans ta forêt bleu-cerise
Tu nous égares
Toujours dans les ronces ou les bosquets de mures
Tu nous ensanglantes
Toujours dans ta vallée
Où ne  prospèrent que des amandiers
En fleur
Éternel candide
Tu nous égares…

Ah
Cesse ton labyrinthe
Poète
Guide-nous
De  cailloux gris
Un peu
Plante des barrières
Un peu
Dessine des chemins
Un peu
Trace
Donc
Des jardins à la française
Même sommaires
Dans ton brouillis
Indique-nous la voie de secours
Dans ton fouillis
Même un glossaire
Mets nous enfin  des indications
Brouillon Poète …

Ah Lecteur
Jamais content
Mes signes de piste
Je te les pose bien
De manière évidente
Pourtant
Ma lectrice
Mes signes de piste
Je te les indique bien
Pourtant
De manière démonstrative
Mon blond lecteur
Mais tu ne fais pas attention
A mes signes de piste
Mon brun lecteur
Mais tu fais attention à tout
Sauf à mes signes de piste
Ma rousse lectrice
Et tu vas droit direct
Vers mes alligators..

Alors scrute mieux
Mon chemin de signes
La prochaine fois
Mon Lecteur
Devine mieux
Mes indications
Suis mieux
Ma Red River Valley
Scrute mieux
Mes morceaux de bois
Mon Lecteur  
Je les sème partout
Dans ma piste 

Davy Crockett Poète

Mes signes de piste !

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lundi 21 mars 2016

A Culloden

A Culloden
 Dans le brouillard

Les ombres

 Ne gémissent jamais

Juste attendent
 L'aube rose

 Leur soleil


Au dessus du gazon
 Éternellement vert

Charlie !

Mon interview pour le journal LE POINT

Cher Monsieur,

Comme convenu, voici la liste des questions à laquelle je souhaiterais que vous répondiez :

- Que représente pour vous l'Académie française? Combien de fois y avez-vous postulé ? 

- Vous qui publiez vos poèmes sur Internet, ne trouvez-vous pas que l'Académie est vieille dame? 

- N'avez-vous pas peur de lasser les académiciens? 

- Votre travail littéraire mérite-t-il d'être récompensé par l'Immortalité? 

- Quel poste occupez-vous à l'académie de Poitiers? 

- Quel regard portez-vous sur vos concurrents? 

- Et, enfin, qui sont les auteurs qui ont le plus compté pour vous 

Des réponses courtes seront suffisantes. Je reste à votre disposition pour toute information supplémentaire. 

Bien cordialement,

Nicolas Guégan 

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Cher monsieur,

J'ai numéroté mes réponses...

1- je suis incapable de vous préciser le nombre de mes brigues et depuis quand d'ailleurs  je brigue. J'ai en effet une mémoire de NEMO. Par contre j'aime l'Académie française comme un prétendant, un prétendant trop amoureux. Même si mes sérénades ne lui plaisent pas encore, je garde espoir toujours ! Mais elle a peur de mes 560 posters d'elle...14 posters* 40 académiciens !*:-SS Angoissant

2- Tout Poète - et encore plus un Poète virtuel comme moi- ne peut qu'aimer l'Académie française -comme Cocteau mon poète préféré du XXième siècle. Seule la génération des mauvais écrivains et des mauvais poètes ne l'aime pas. Les vieux croutons surréalistes, les perruques bobos la dédaignent, tant mieux, cela fait du coup moins de concurrents et de candidats! Et elle ne vieillit jamais comme l'Impératrice de l'EMPIRE DES MECCHAS*:P Tirer la langue

3-  J'arriverai à passer les portes du Quai de Conti... Mon coté ATREYU.*;) Clin d’œil

4- Je travaille Poète  pour mon Lecteur et mon Lecteur est immortel.  Et donc pour les académiciens.*>:) Démon

5- Je préfère ne pas parler travail. Mais j'étais censé aller le 09/03/2016 à Paris pour l'examen professionnel d'attaché (Principal NB).  Et ce serait bien  d'ailleurs que mon ministre ordonne à son service de concours  le report de la date de ma convocation. *:( Tristesse Ils ne veulent pas trop à Paris !

6- Je m'entends bien avec Eric Dubois Poète contemporain jovial,   très présent sur les blogs et sur Twitter.  Avec lui il y a une  très bonne ambiance. Valentin Ogier est trop sérieux -mais à cet âge l'on est trop sérieux.- mais très sympathique au demeurant, Olivier Mathieu est olivier Mathieu, les autres candidats je ne les connais pas, ils ne sont pas actifs sur Twitter ou sur   les réseaux sociaux. Et comme les brigues s'y  font maintenant.... *:-h Signe de la main

7- Sur une ile déserte je prends...  la Bible, Homère, Golding -et même son Pinch Martin, Shakespeare, Vigny évidemment, Victor Hugo -surtout s'il y a une falaise, Cocteau, Musset, Thomas Mann et surtout, surtout  les Frères Karamazov.  *:) Heureux Trop de livres *:-& Malade

Si vous voyez des fautes merci de bien vouloir les corriger . Je ne suis pas parfait *:-$ Chut, c’est un secret

Mon poème de la brigue du Fauteuil Djebar

Je brigue Je brigue Et je brigue



Cordialement

DELAPORTE YD
X

vendredi 18 mars 2016

Saint Judas !



 Nous t’aimons tous

Seigneur
Mais lequel d’entre nous
T’aime le plus 
Demandèrent
Audacieux dans leur peur
Demandèrent
Peureux de leur audace

Les douze  disciples à Jésus.

Un à un
Il les regarda
Il les vit bons et généreux
Comme du bon pain
Mais
Son regard s’attarda sur Pierre
Et il sourit
Mais
Son regard s’attarda sur Judas
Et il versa une larme…


Et Jésus répondit

Celui qui
Par amitié
Meurt
Pour moi
 M’aime le plus !  

Tous accueillirent la bonne nouvelle
Et lancèrent leurs bonnets
De joie

Mais celui
Qui retint la leçon
Le mieux
Avait à ses pieds
Pendu dans la vallée de Hinnom
Dans le vide
Bientôt le basculant
Au Paradis

Trente pièces d’argent

Saint Judas !  

jeudi 17 mars 2016

Minos, Eaque et Rhadamanthe…


Quand il ne restera rien de nous

De la ville, des immeubles et de Ninive

Quand les étoiles seront éteintes

Et le soleil bleu mentholé

Quand tout ne sera que ruines glacées

Et cendres chaudes

Dans Babylone détruite

Quand tout sera pétrifié et vitrifié

Quand  les trompettes du Jugement Dernier

Auront sonné



Homme lève-toi !




Alors

Dans les ruines poissées

Se dressera l’Humanité 
Des lits  froissés 
Se dressera l'Humanité
Des marbres empoissés

 Se dressera l'Humanité
Accusatrice


Et l’Homme, devant sa conscience,  sans Dieu,  se jugera lui-même


Minos, Eaque et Rhadamanthe…

Et Dieu sera moins sévère qu'eux....

mardi 15 mars 2016

Mon phare


Ma poésie est un phare
Et mon administration
Est Apollon

Et j’ai la clef de ce phare

Et je veille sur mon phare
Toujours
Le soir je l’illumine
Mon phare
Et je  prie
Pour qu’aucun navire
Sur les roches
Ne chavire
Ce soir       
Je n’ai pas l’âme d’un naufrageur…
Mon phare
Toujours
Conduit à bon port
Les navires
Avec lui
Jamais de voile noire
Mon phare illumine à la ronde
A la lune morte
Ou à la lune claire
Et scintille de mille feux
Dans la nuit globe

Merci Apollon !


Ma poésie est un phare
Et mon administration
Est Apollon

Et j’ai la clef de ce phare

Et je veille sur mon phare
Toujours
Hardi
Mon phare affronte
Les tempêtes
Courageux
Et je sens frémir mon phare
Et la lumière vacille
Et la lune s’évanouit
Et j’ai peur pour lui
Mon phare
Un seul mouvement de colère
De Poséidon
Et mon phare
Dans les abysses
Se noie
Dans les abimes…
Et alors
Je touche les murs de mon phare
Je le rasure
Je lui dis
N’aie pas peur
Mon phare
Poséidon est un dieu gentil
Il s’entend bien avec Apollon
Il ne  nous emportera
Jamais
Et jusque là j’ai toujours eu raison

Merci Apollon  !




Ma poésie est un phare
Et mon administration
Est Apollon

Et j’ai la clef de ce phare

Et parfois la mer est si calme
Et l’océan aussi doux
Qu’un toutou…..

Et  alors j’occupe mon temps
Jamais désœuvré
Et je nettoie mon phare
Sous le soleil accablé
J’enlève les toiles d’araignée
Sans jamais tuer
Les araignées….
Toujours
Mon phare
Est pimpant
Sous le ciel navrant
Toujours azur
Je me dis toujours
Mon phare
Albe
Est si beau
En contemplant
Mon phare
Des rochers

Merci Apollon !

Ma poésie est un phare
Et mon administration
Est Apollon

Et j’ai la clef de ce phare


Mais un jour
Je dois partir

Une autre mission
Une autre clef
Une nouvelle solitude
De nouvelles tempêtes
De nouveaux azurs
De nouveaux rochers
De nouveaux navires

Je pleure
Méchant Apollon

Adieu mon phare…



Une autre mission
Une autre clef
Une nouvelle solitude
De nouvelles tempêtes
De nouveaux azurs
De nouveaux rochers
De nouveaux navires



Un autre phare

Je ris

Sans fard


 Merci Apollon!

lundi 14 mars 2016

Le Poète ment Mais bah Sauf dans sa Poésie !

Le Poète ment un peu
Sur un menuet ou une fugue

Mais c'est pour la bonne cause
Pour son public
 Il conte des Rois et  des Reines et des Princesses et des Princes
Il conte de si belles histoires d'amour
Des Princesses au Bois dormant
Veillent sur son luth
Il conte de si tristes affaires
Des empoissonnements
Des pommes croquées
Des blanches neiges ensanglantées...

Le Poète ment beaucoup
 Sur un menuet ou une fugue

Mais c'est pour la bonne cause
Pour son public
Chat botté
Il nous danse 
Dans des palais roses ou des châteaux candides
Comme des meringues
Il nous danse
Dans ses bottes de mille lieux

Le Poète ment trop
Sur un menuet ou une fugue

Ce n'est pas une  bonne cause
Disent les adultes
C'est un menteur

Il conte trop acidulé
Il conte trop rose
Il conte des bêtises
Des sucreries enfants qui donnent des caries  adultes !


Le Poète ment  un peu, beaucoup, trop
Sur un menuet ou une fugue
 Le Poète ment

Mais bah

Sauf dans sa Poésie !

samedi 12 mars 2016

Bob Marley !


Le lion a rugi, le lion roi, le lion de Juda
Et le musicien s’est éveillé triste ce matin
Le lion a rugi, le lion roi, le lion de Juda
Et le chanteur a composé mélancolique ce matin
Le lion a rugi, le lion roi, le lion de Juda
Et le compositeur s’est mis de nouveau à la guitare ce matin
Le lion a rugi, le lion roi, le lion de Juda
Ce matin le rasta  pleure ce matin 

Le lion est mort, le lion roi, le lion de Juda !

Ah


Pas d’autre consolation  sinon que d’espérer, et de  croire

Il sanglote

Un jour

Demain

Le lion rugira, le lion roi, le lion de Juda
De nouveau
Babylone sera vaincue
De nouveau
Le Livre sera ouvert
De nouveau
Le rameau refleurira
De nouveau

Le lion rugira, le lion roi, le lion de Juda

L'artiste pleure

De nouveau

Le lion  reviendra, le lion roi, le lion de Juda


Demain !

Le jamaïcain chante
Ce matin
Encore
Encore
Et encore
Il espère
Et espère
Et espère…

Écoutez-le

Dans ses chansons
Toujours
Le lion rugit, le lion roi, le lion de Juda

Chez Bob Marley !

vendredi 11 mars 2016

Palais des Tuileries


Tous les jours
Au coucher du soleil
Il met  sa redingote verte
Et son chapeau célèbre
Et il sort de son
Palais
Des Tuileries…

Et à la lumière rasante
Du soleil
Qui baigne tout
Le long de la Seine
Il se promène
Le long du Louvre
Il contemple
De l’autre coté de la  Seine
Son palais
Qui va s’illuminer
A la nuit
Son Palais
Des Tuileries.

Au  soir arrivant
 Encore
Entre chien et loup
Il est tout  seul dans ses pensées
Et il ne fait pas attention
Aux passants qui le saluent
Respectueusement
Ni aux policiers de Fouché qui le suivent
Discrètement
Et à la lumière du soleil déclinant
Maintenant
Il arpente et mesure
Et il calcule
De nouveau
Son
Palais des Tuileries…

Là mettre des canons
Ici placer les artilleurs
Renforcer ce point
Lancer la contre-offensive
Fusiller les meneurs…
Toujours
Il imagine
Cette nuit d’aout
Quand tout tremblait
Dans un brouillard orange
Quand le sang éclaboussait
Le marbre blanc
Dans son
 Palais des Tuileries

Car s’il aime le Peuple
Il déteste la populace
Et il déteste la populace
Qui souille les Palais
Et il l’aime encore plus que tout
Plus que son Code Civil
Depuis qu’il est Maitre de la France
Son Palais
Des Tuileries…

Et il se souvient de cette nuit d’aout
Les clameurs
Les murs qui tremblaient..

Ah s’il n’avait pas été lâche
Ce soir là
S’il avait été Bonaparte
Il aurait  trouvé comment défendre
Sous-lieutenant fringuant
Son
Palais des Tuileries…

Mais bah c’est le passé
Et d’un revers de la main
Il remet cela à demain
Il ne serait pas  empereur
S'il n'avait pas été ce soir là
Froussard 
Mais quand même 
Ce n'est pas glorieux 
Mais ce n'est grave
Personne à part lui
Personne ne connait
Les affres de Napoléon
Même pas Fouché
Quand dans la nuit noire
Il rentre
Dans la lumière  
Dans son
Palais des Tuileries…



jeudi 10 mars 2016

Apollon j'ai faim


Encre
 Brouillée
 
 Sur la table
 
 Feuille blanche
Livide
 
 Sur la table 
 
Plume mal taillée 
 Cotonneuse 
 
Sur la table ... 
 
Apollon j'ai faim
 
Je martèle
 
 
Sur la table !

mardi 8 mars 2016

Des azalées !


Ce matin
Nald
J’ai placé sur ta tombe
Quelques pierres
Froides
Sur ta tombe
J’ai posé
Ce matin
Sur ta tombe
Nald

Des azalées…

Le fleuriste n’avait pas d’autres fleurs !


Ce midi
Nald
Je me suis appuyé
Sur le marbre
 De ta tombe
Nald
La pierre était tiède
Au soleil de midi
A l’ombre des oliviers
Et

Des azalées !

Le fleuriste n’avait pas d’autres fleurs !


Des azalées !

Le fleuriste n’avait pas d’autres fleurs
Nald
Mais elles sont si jolies
Au vent qui  trouble à peine
Leurs couronnes blanches
Au printemps
Elles persistent et continuent à fleurir...
Nald
Sur ta tombe
Chaque année 
Nald
C’est décidé
Je t’apporterai
Nald

Des azalées…



Hier soir
Nald
J’ai rêvé
Du Paradis
Des vastes prairies vertes
Des cerisiers en fleurs
Et un champ de fleurs
Et au bord du Léthé
Toi
Et

Des azalées !

lundi 7 mars 2016

Apollon gémelle Artemis !

Je théorise
A la Lune morte
Je thésaurise
Au soleil de minuit

 La lumière noire irise tout

 Tout s'éclaire

Ami Hugo
 Vois et vis
 Ami Hugo
Vis et vois

C'est beau


 Apollon gémelle Artemis !

vendredi 4 mars 2016

Saint Yves !


Que faire de lui
Se demandait le père navré
A quelle carrière le destiner
Se lamentait le père attristé
En voyant son fils rêveur …

Chevalier
Dans la brume rose
Perdu dans les batailles

Ou

Commerçant
Au loin
Vendant les épices safranées

Ou

Financier
D’or
Jamais rassasié

Ou

Clerc
A l’aube grise
Abimé en prières

Ou

Diplomate
Vêtu de rouge
A la langue fourchue

Ou

Poète
Au cœur mauve
Toujours pauvre errant ?

Que faire de lui
Se demandait le père navré
A quelle carrière le destiner
Se lamentait le père attristé
En voyant son fils rêveur…


Il est brillant
Mais l’on n’est brillant
Qu’avec un patron puissant

Le roi de France ou le Duc de Bretagne

Et à être trop brillant
L’on se brûle les ailes 

Pauvre Icare

Et à être trop brillant
L’on vend son âme
A Lucifer et à Satan

Pauvre enfant …

Que faire de lui
Se demandait le père navré
A quelle carrière le destiner
Se lamentait le père attristé
En voyant son fils rêveur …

Et le fils rêveur
Courait derrière les pigeons
Dragons
De Tréguier

Et le fils rêveur
Tournait et tournait et tournait
  Sur lui  
A en perdre la raison

C’est de son âge

Et le fils rêveur imaginait

Il imaginait, il imaginait
Partout
En Bretagne
Partout
Dans les villes et les campagnes
Il imaginait, il imaginait
Entre le pauvre et le riche
Retenant la colère de Dieu
Partout
Dans les vitraux
En Bretagne
Partout
Dans les villes et les campagnes
Il jugeait, il jugeait
En âme et conscience
Il statuait, il statuait
Jamais corrompu
Par les épices, l’or, le temps et la passion
Assoiffé que de justice 
En Bretagne
Partout
En Bretagne
Partout
Dans les villes et les campagnes
En image
Il défendait, il défendait  les âmes
Désarmées
Devant Dieu
Saint des avocats
Il imaginait, il imaginait…

Saint Yves !



Que faire de lui
Se demandait le père navré
A quelle carrière le destiner
Se lamentait le père attristé
En voyant son fils rêveur …