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mercredi 30 novembre 2016

Apollon à la pichenette


Viens Poète
Jouer
Avec moi
Viens Poète…

Non merci
Seigneur Apollon
Pas aujourd’hui...

Qu’as-tu donc à craindre
Mon Poète
Dit Apollon
En me faisant une pichenette.

Non merci
Seigneur Apollon
Pas aujourd’hui...

Toujours à te lamenter
Maudit Poète
Que je ne vienne pas assez
Et aujourd’hui
Je te propose mes services
Et tu en fais fi
Capricieux Poète 
Dit Apollon
En me faisant une pichenette

Non merci
Seigneur Apollon
Pas aujourd’hui...

Vraiment
Tu me déçois
Dit Apollon
En me faisant une pichenette
Aujourd’hui
Poète
Tu me déçois
Dit Apollon
En plantant son coutelas
A nouveau
Entre mes jambes
Tu n’es pas d’humeur badine
Ce matin
Dit Apollon
En rangeant son coutelas
Dans le fourreau
Au revoir Poète
A demain peut-être…


En Poésie
Apollon est un dieu sympa
Mais bien dangereux
Mais bien trop dangereux
Au jeu de la pichenette
Apollon au coutelas
Je dis 
Apollon à la pichenette
Merci Apollon !

mardi 29 novembre 2016

Rue Dante


 Rue Dante

Je jure comme un Templier
Rue Dante....


Rue  Dante
Paradis ou Enfer ou Purgatoire

Rue Dante
 Sage
Brille la pièce de monnaie
Sur la table
Pourboire

Rue Dante
Il fait froid
Je rentre
Vite la ligne 10 !

Un froid de canard !

 Pas un temps à mettre un escholier
Dehors !

Rue Dante
Triste Syllogisme
Maudit Suger !

Rue Dante
L’amitié est un fétu de paille
Rue Dante
Rompre la paille justement....

Rue Dante
Apollon me dit
Enfin
Poète

Bouge !


mardi 22 novembre 2016

A la fenêtre.



Deux pierres sombres et ébréchée une écuelle de lait
Dans la bise de novembre
Deux chats assoupis dans le vent ami…

Et moi à la fenêtre.

Quiètes virevoltantes des feuilles et  des cendres grises
 -Chaud le lait, bonne la cannelle !
Moi pleurant dans le café rose…

Et  deux chats  à la fenêtre.

jeudi 17 novembre 2016

NOE



Ivre
Nu
Dans la nuit
Sans étoiles
Errait
Noé
Une bouteille à la main
Ivre
Dans la tempête….

Sans espoir
Montaient
Ses larmes
Au ciel
Montaient
Dans la nuit
Ses lamentations
Et ses fils
A chaque lune noire
S’inquiétaient
A chaque ivresse...


Ivre
Nu
Dans la nuit
Sans étoiles
Erre
Noé
Une bouteille à la main
Ivre
Dans la tempête….


Où es-tu donc
 Dieu
Pourquoi
M’as-tu choisi
Moi
Dieu
Pourquoi m’as-tu fermé
Les portes
Au déluge ?
Pleurait Noé
Pourquoi ne suis-je pas mort
Avec eux
Les enfants innocents ?
Se désolait Noé
Et toujours
Il entend
Ce bruit assourdissant
Le bruit du déluge
La Mort
Et les cris
Et les râles
Et les pleurs des nourrissons
Et le crissement
Des doigts
Qui tentent de se fixer
A sa nef
Et qui lâchent à la fin
Dans un dernier souffle…

Et toujours cette porte qui ne veut jamais s’ouvrir !


Ivre
Nu
Dans la nuit
Sans étoiles
Errera
Noé
Une bouteille à la main
Ivre
Dans la tempête….

mardi 15 novembre 2016

Ce n’est pas un jeu mon petit Ernest


J’étais à la messe et je m’étais endormi
Dans l'encens
Raconta l’enfant
Apeuré
A sa nourrice

Et soudain j’ai entendu un grand choc
Et l’église de Tréguier
Tremblait
Sur ses fondements

Et venus de la mer et de la terre
Deux énormes dragons s’abattirent  sur la ville
Un dragon bleu outremer
Avec quatorze couronnes dorées
Un dragon rouge pourpre
Avec quatre-vingt-treize  têtes argentées

Et tous deux commencèrent à s’affronter
Dans un fracas assourdissant
Tout ruisselait de sang
Dans la ville
A chaque mouvement des dragons
Des mères perdaient leurs fils
Et des fils leurs pères
Et des râles montaient au ciel.

Je suis sorti de la cathédrale
Qui risquait de s’effondrer
Et sur le parvis
Les dragons se mordaient
Au sang
Les têtes
S’entremêlaient
Dans une danse macabre mauve
Le bruit était insupportable
Et j’ai bouché mes oreilles
Le spectacle était sanglant
J’ai fermé les yeux
Et je me suis dit
Si le Seigneur pouvait nous secourir
Là tout de suite
Si Saint Yves pouvait nous sauver
Vite Saint Tugdual
Viens apprivoiser les dragons
Comme des chatons….

Les deux dragons ont disparu
En un instant

J’étais dans une autre contrée
Dans une terre inconnue
Des senteurs merveilleuses
Un ciel si bleu
Que du soleil
 J’entendais d’abord   des discussions
En breton
Où est Jésus
Disait la mère
Et le père soupirait
Puis j’ai vu un enfant caresser un chat
Un enfant comme moi
Et je me suis réveillé
Quand il a porté les yeux sur moi
 Des yeux
De  la même couleur que celle de la cathédrale de Tréguier.


Nourrice qu’en penses-tu ?

Ce n’est pas un jeu mon petit Ernest
Se contenta de dire
 En se signant la nourrice.

jeudi 10 novembre 2016

Honoré de Balzac


Que des lys dans la vallée
De la Loire
S’émerveille  
Que des fleurs à l’horizon
Au couchant du soleil
Se réjouit
Que des parfums merveilleux
S’extasie
Que du sang et de la neige
Se confondant
Dans le vermeil
De la Loire
S’exclame
L’enfant
A sa mère.


Honoré
Calme-toi
Ne cède pas à ton premier mouvement
Ne les cueille pas
Ne sois pas méchant
Pour moi
Ils sont précieux
Plutôt
Au gré du vent
Écoute leur musique
Céleste
La tête coupée
Ils perdraient  leur magie !

J’en mettrai plein dans ma vie
Maman
Promet
L'enfant
Se promet
L’enfant
Déjà
Dans ma vallée
Se promet Honoré de Balzac…

mercredi 9 novembre 2016

1, 2, 3 Ninja

1, 2, 3 Ninja
    Bouge tes mains
        Ami
          Déplace toi
                Copain
                      Mais ne joue pas trop vite
                               Que je m'amuse un peu
                                        Mais n'en profite pas pour me frapper
                                            Apollon
                                                   A la figure
                                                               1, 2, 3 Ninja
                                                Tsss 
                                     Mon meilleur ennemi              
                              Je suis plaisantin
                          Dieu toujours souriant
                  Mais il y a des limites
              Je suis Poète
       Je suis gentil
     1, 2, 3 Ninja
   Pas souffre-douleur
Apollon
  Et ne triche pas trop
        Même si je suis indulgent
              Pour l'inspiration
                        1, 2, 3 Ninja
                           Je suis prêt à tout
                              Au Ninja Play
                                 Même à faire semblant, j'en ai honte
                                              De perdre
                                                   Pour quelques vers
                                                             Encore que...
                                                                        1, 2, 3 Ninja

mardi 8 novembre 2016

Abraham Duquesne



 A la tombée de la nuit
Les comploteurs
Ils ont gardé leurs chapeaux verts
A l’intérieur de la maison
Les Comploteurs
Ils mènent palabres animés et boivent
Force bière
Les comploteurs
A la lumière de la chandelle
Ils ripaillent
Force venaison et force gibier
Les comploteurs
A  la lumière de la lune
Ils rêvent d’un jour meilleur
De détrôner le Roi ennemi,  de l’assassiner
Ils   se querellent les Comploteurs
Ils le voient  assigné devant le Peuple
Ou les États Généraux
Jugé ou exécuté
Ils hésitent les Comploteurs...

Et les servantes rubicondes
Et les serviteurs  muets
Passent et vident les plats
A  l’échafaud le Monarque
Ils s’enhardissent
Et se disputent
Querelle d’allemands
Les comploteurs
Aux dernières lueurs finissantes d’une cheminée rougeoyante…

Au coin de la table
Silhouette grise
Le fils de famille lui baille
A s’en décrocher la mâchoire
La discussion va encore durer longtemps
Bataille de citations bibliques et de propos  guerriers
Que c’est rébarbatif
Moins intéressante que des récits de marin
Jason et les Argonautes ou l’Odyssée
Il prend la Bible si imposante du haut de ses treize ans
Et tire au hasard
Le fil doré
Dans les pages du Livres
Tandis qu’ocre éclate une châtaigne en mille lueurs bleutées…

La foule animée jusque là se tait
Chut, silence

1 Samuel 24-1-12…
Entonne le jeune garçon

Les comploteurs  se taisent, prient pour le salut du  Roi et se dispersent vite…

Ouf c’est fini  ils sont partis
C’était trop facile
Triomphant chantonne
 Le petit Abraham Duquesne !.

vendredi 4 novembre 2016

bleu Yves Klein.



Acétone…

Qui peut me parler de l’acétone ? …..

Pendant que l’enseignant s’escrime au tableau l’élève Yves regarde le bleu, le bleu, le bleu du ciel.

CH3COCH3 (bruit  de la craie qui crisse sur le tableau)

Toujours ce  bleu mortel, le bleu, le bleu.

Jamais il ne s’en lasse et ne s’en dégoute...


Solvant…

Ah s’il pouvait enfermer  son bleu de Nice dans un Bleu, un Bleu magicien, un Bleu magique.

Et  il adore le jaune de Nice aussi. L'or du soleil est bien pâle en comparaison. Un or atomique.

Mais le bleu importe plus…


Danger…

Mais le bleu de Nice est  si beau, ce bleu sans nuage, ce bleu joyeux, ce bleu mélancolique.

Que l’on soit à Cimiez ou à Arson, sur le Peillon ou à La Madeleine, sur la plage ou en vieille ville l’on vit avec.

Un bleu immortel dans lequel l’on nait,  l’on dort, l’on sommeille, l’on rêve, l’on….

Hé Yves réveille-toi, c’est l’heure de l’escrime……

Tiens un nuage gris venu de l’est  passe devant le soleil, même pas grave.

Au fait si je faisais mon bleu ? Mon bleu universel ?

V 14,  acétone et   pigment d'outremer. C’est facile…  Vite notons….

Yves note vite la formule comme une précieuse recette de cuisine...

Je le baptiserais Bleu  YKB si je l’invente comme je désire. Non Bleu IKB je reste modeste. Et puis le Y…

- Yves n’aime pas le Y il a bien tort le bleu Yves Klein.

jeudi 3 novembre 2016

Coquillage


Fils de Poséidon
Nacré
Coquillage
Ris


Laisse moi t’écouter


 Fils de Poséidon

Nacré
Coquillage 

Rigole!

 Fils de Poséidon
Nacré
Coquillage
Pleure

Laisse-toi  m’écouter



Fils de Poséidon
Nacré
Coquillage 

Rissole!