De retour
A ma chambre
En moi
L’âme en feu
Soudain
J’entends
Encore
Frapper
Encore
Cette fois ci
Taper
Un peu plus fort
Encore…
Sûrement
Quelque chose
A la jalousie
Sûrement
A ma chambre..
Calme-toi
Mon cœur
Un instant
Et
Explore
Le mystère…
C’est le vent
Et rien de plus
Encore !
Volets ouverts
Donc
Au large…
Battements d’ailes
Tumulte..
Enfin
Entre
Majestueux
Entre
Un antique Corbeau
Sans
Aucune politesse
Sans
Aucune hésitation
Royalement snob
Il se perche
Au dessus de la porte
De ma chambre
Il se perche
Au dessus d’un buste d’Athéna
Juste
Au dessus de la porte
De ma chambre !
Sourire amer au volatile ébène
Si grave
Si sévère
Si plein de décorum…
Ah corbeau
Je lui dis
Avec ta tète déplumée
Et
Ton cimier
Corbeau
Tu n’as peur de rien
O Corbeau
Lugubre
Transgresseur
Éternel
De la Nuit
Dis-moi
Quel est ton nom
Seigneur
Des rives de la Nuit de Pluton ?
Alors il croasse
-N’Y CROIS PLUS !
Émerveillement
J’entends
Le disgracieux volatile
Si clairement
M’énoncer
Une réponse
Sans sens commun
Il est vrai
De faible intérêt..
Cependant
Convenons
Obligés
Que nul n’eut la chance
De voir
Jusque là
Un oiseau
Au dessus de la porte
De ma chambre
Ou tout autre bête
Au dessus de la porte
De ma chambre
Croasser
Ainsi
-N’Y CROIS PLUS !
Mais le corbeau
Solitaire
Perché
Sur ce buste
Là
Placide
Ne profère
Que ce mot unique
Épanchant son âme
Ainsi.
Rien de plus, pas un mot
Pas une plume
Pas un frisson !
Alors
Intimement
Je lui ai murmuré
D’autres amis m’ont fui !
A l’aube
Lui aussi
Il me quittera
Envolées espérances !
Alors l’oiseau croasse
N’Y CROIS PLUS !