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mercredi 23 septembre 2015

Rien qu’un mot Pucelle !



Pucelle

Conseillez moi

Donnez moi

Un seul argument

Pour me convaincre

Moi

Qui ne suis que Dauphin

Qu’un bâtard

Peut-être  

Qu’un enfant rejeté

De sa mère et de son père

Moi

Qui

Suis abandonné de Dieu

Et balloté

Par une Providence

Cruelle

Moi

Sur qui pèse le malheur

Conseillez moi

Donnez moi

Votre avis

Si vos voix sont divines

Je les suivrais

Si vos conseils sont sages

Je m’en inspirerais

Si Saint Michel

 Le tueur de dragons

Vous guide

Je vous écouterais

De même

Si Dieu est avec vous

Si Dieu est avec le Roi

Si Dieu est avec moi

Enfin

Soyez victorieuse de mes doutes

Mais pas de longs palabres

Pas de longues phrases

Pas de savante dialectique

Pas de constructions rhétoriques savantes

En un mot

Luttez mes scrupules

Vaincrez moi

Moi qui ne suis rien

Et pourtant

Roi

Je vous attends


Qu’un mot

Et je vous confie une armée

Et vous partirez délivrer

Orléans

Rien qu’un mot

Pucelle

Et la colombe de votre étendard

Argenté

 Flottera 

Au sacre

Au dessus de moi

A Reims 

Rien qu’un mot !


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Frère !

Répondit simplement

Jeanne d’Arc…

vendredi 18 septembre 2015

Nietzsche est mort !



Friedrich Wilhelm, Friedrich Wilhelm, Friedrich Wilhelm éveille-toi,  réveille-toi donc gentil Philosophe!

Où suis-je Seigneur ! Non…Ce n’est pas vrai…Au Paradis ? Je rêve... Je dois être entre la vie et la mort certainement, je touche tout pourtant, je suis là et nulle part, c’est illogique! Je sens tout ! Je vis tout! J’entends tout dans le nombril du monde!  Quel enfer!


A force de ne pas croire en moi, tu vois , je suis  bien vivant! 

Non c’est impossible! Pas au Paradis  en plus!

Tu préfères donc l’enfer ?

Le ciel bleu infini, les citronniers dodus de Menton, le chemin escarpé d’Eze , … vivant j’ai vu la beauté …  rien n’est pourtant aussi beau qu’ici! Et la musique céleste m’enchante! Wagner est dépassé!

Qu’ai-je donc fait de bien Seigneur ? Quel mérite ? Je t’ai défié Dieu , je mérite l’enfer!

 C’est ainsi ! Ne me demande rien, je ne me justifie jamais. J’étais avant toi, je serai après toi! Je suis ton éternité ou ta second ! Et je sanctionne comme je l’entends ! Même au Paradis!


Tu veux donc me punir Seigneur ainsi ?

Ah non Friedrich Wilhelm tu ne me feras pas un dialogue à la  manière d’Amélie Nothomb!

Amélie Nothomb ?

Oublie Friedrich Wilhelm, je suis dans tous les temps! Bon je vais te laisser, Guy Béart arrive!

Guy Béart ?

Tsss!

Seigneur explique-toi, pourquoi….

Friedrich Wilhelm tu es mort…Nietzsche est mort!

(Dieu et les anges rient…)


Noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!

jeudi 17 septembre 2015

Mon dîner poétique presque parfait est servi...

En apéritif


Des verrines de lait

 Acidulées

Sur leurs bords

De

Cristaux

Pourpres

De

Tang

A  la framboise!




En entrée



Des anguilles

Argentées

Braisées

A la mode de Pons

Dans une clochette dorée!



En plat principal



Des puits d'amour

De tartare

De cheval

Accompagnés

Dans un jus bleu

De frites opalines  

Dansantes

A la végétaline !



En dessert



Une reine de Saba

Une simple reine de Saba

Une reine de cédrat orange

Une reine de Menton

Dans une tombe de chocolat amer !


Hé ne pars pas

Lecteur

Mon dîner poétique  presque parfait est servi...




mardi 15 septembre 2015

Tranquille !



Les arcs sont tendus
Prêts à tirer
Plus qu’un signe de lui   
Au chef des archers
Et ils tomberont
Tous
Ce soir
Tous
Dans la salle du festin
Vengeance
Qu’un signe  du vizir
Et leurs cheveux
Boiront
La poussière ocre du désert
Qu’un geste
Et ils seront
Enfin
Morts
Ses frères
Maudits
Ceux
Qui l’ont vendu
Il y a sept années et sept années
Ceux qui l’ont fait esclave
Puis bras droit
De Pharaon
Ceux qui l’ont rendu
 Défiant
De la parole de l’ Éternel
Ceux qui l’ont rendu égyptien
Et dévot d’ Amon, d’Anubis
D’Isis et Osiris
Ceux qui ne sont plus ses frères…

Depuis longtemps
Il y pense à ce moment

Et il s’en réjouit…

Juste un souci
Juste une seule préoccupation

Le chef des archers
Un homme  sage
Lui a dit
Tout à l’heure

Méfie-toi de ton dernier frère
Vizir
Méfie-toi de l’enfant
Benjamin porte le signe de Seth
C’est un sorcier
Certainement
 Il porte malheur
Il me parlait de soleil
Tout à l’heure
Il délirait
Il parlait sans cesse
D’étoiles et de la  lune
Et du soleil
Qui s’agenouillaient
A ses pieds
Et
De  loups qui déchirent leurs proies
Le matin
Et partagent leurs butins
Le soir…

Si tu le tues
Tu seras certainement maudit
Si tu les tues
Nous serons maudits
Et l’ Égypte aussi

Épargne-le
Ne t’emporte pas
Pardonne-leur
Sois bon
Nos chroniques
Raconteront ta gloire
Les leurs aussi
Ton dieu t’a frappé
Il y a quatorze ans
Mais t’a aussi relevé
Et t’a rendu puissant et fort
Ne sois pas ingrat
Aussi
Crains ton dieu
Mais aussi Thot
Qui t'en demandera compte
Comme à  moi
Au Jugement dernier
Ne frappe pas l’innocent
Non plus
Ne sois pas inique
Accepte ton destin
Ne tue pas..

Si tu as changé d’avis
Indique-le-nous
Au moment du festin


Offre-lui cinq parts
Ce soir
Et nos arcs se tairont…

Le vizir n’a pas ordonné la mort des étrangers
Joseph a pardonné à ses frères
Benjamin a eu cinq parts 

Le chef des archers peut dormir enfin 

 Tranquille !

lundi 14 septembre 2015

Grisette…



 Grisette

                           Griseline

Grisebonne


                  Grisebelle

       Grisetarte

Grisegourde

                           Grisefée

Grisetendre

                                   Grisonnette

                                                      Grisette


                                                                       Grisette

Grisette…

vendredi 11 septembre 2015

Martin Luther !


Ah

Toujours
Enfant
Il l’a sentie
Près de lui
Cette ombre
Toujours
Adulte
Il en a eu peur
Cette présence invisible
Qui le suit
De monastère en château
Qui le hante
Vieillard
Dans ses traductions
De psaumes en évangiles
Il lui a même une fois
Hors de lui
Une fois
Jeté
De l’encre
A ce personnage
Qu’il croit être
Le Diable ou le Démon
A la Wartburg…

Toujours
Il l’a craint
Et l’a combattu
Cet être étrange

Et même contre ce fantôme
Il a lancé la Réforme …

Et il se meurt
Aujourd’hui
Et tous ses disciples le veillent
Et se souviennent
De ses bons mots
Et tout son passé
Il le revoit
Chaque étape
Il la revit
Et les autorités pastorales le veillent…

Et il se revoit
Enfant de chœur
Craintif
Et il se revoit
A tort
Souvent
Battu par son père
Et il se revoit
Près du lac
Échappant à l’éclair
Et il se revoit à Rome
Ville païenne
Et il se revoit et il se revoit…

Et il  se reçoit de l’encre

Et il se voit mourir
Enfin serein
Dans son lit
Et il meurt
Enfin heureux
Il ne se hantera plus
Où il va


Martin Luther !

mercredi 9 septembre 2015

Sous les orangers en fleurs



Pose-toi
Mon oiseau triste
Sur la plus belle branche
Et chante
Sous les cyprès
Et chante
Sous les grenadiers
Et chante
Sous  les amandiers
Et chante
Sous les jasmins
Et chante
Mon oiseau triste…

Et 

Amer

Pleure

Mon oiseau


Sous les orangers
En fleurs

Sur la plus belle branche


Elle ne viendra pas…