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lundi 3 octobre 2016

La Genèse de John LOCKE



Maître à qui appartient une feuille blanche  laissée par terre ?  A Dieu ou à  celui la trouve ? interroge soudainement un élève au cours  de Religion.

A celui qui la trouve John.  

Pas à Dieu?

Non. Dieu n’a rien à y faire dans cette histoire John.

La page blanche appartient à tous alors ?

Non à personne ! Jusqu’à son invention John.

Si quelqu’un y a écrit quelque chose et a signé sur cette page blanche ?

Il faut alors rendre la page blanche écrite à son propriétaire, celui qui l’a remplie John.

Et même si c’est une lettre d’insulte.

Même dans ce cas là. Mais la Charité serait de ne pas écrire une lettre d’insulte. Nous écrivons pour diffuser la Lumière, pas pour l’éteindre John.

Si  j’écris sur la page blanche le contenu donc m’appartient ?

Oui John.

Mais si je crée une poésie sur la page blanche et  je la diffuse elle appartient à qui ?

La page écrite t’appartient, son contenu diffusé appartient à tous John.

Si Tom mon voisin veut me prendre la page blanche écrite par mes soins il a tort ?

Oui John.

Je peux le frapper ?

Oui dans la nature, non dans une classe.  Tu as cependant  le droit de te conserver John.

Je pose trop de questions ?

Non John ! Reprenons La Genèse, où l’on en était resté la dernière fois. Vous deviez comme devoir commenter cette phrase.

« Gn 1,31. Et Dieu vit toutes les choses qu'Il avait faites; et elles étaient tout à fait bonnes. »

John  justement commente moi ce passage.  Et rends moi ta copie.

Justement je l’ai perdue.

Ce n’est pas grave, tu as répondu par tes questions à ce passage. 10/10. Mais sois moins négligent la prochaine fois John!

jeudi 29 septembre 2016

Ma candidature au Fauteuil RENE GIRARD



                                   A Madame le Secrétaire perpétuel
                                   A Mesdames et Messieurs les Académiciens

                                 J’ai le grand plaisir et l’honneur de soumettre ma candidature  à l’Académie française pour le fauteuil René Girard.

                               Sachez tout d’abord que j’ai toujours apprécié l’efficacité de la théorique mimétique de René Girard et que je m’en suis  inspiré pour ma poésie.  Ce serait donc  un  grand privilège pour moi  que de m’asseoir sur  son fauteuil et de discourir de son œuvre et de sa vie si j’étais élu.

                               Certains esprits chagrins ensuite pensent que je me présente aux fauteuils de l’Académie française uniquement pour ses logements de fonctions. Que nenni ! Mon administration est assez riche de logements de fonction pour démentir ce type d’allégation sournoise.

                              Ce n’est  que par pur amour de l’Académie que je tente depuis des années,  que j’essaie d’avoir des voix, un fauteuil, le plaisir de siéger en  votre Compagnie. Et le fait  de  m’escrimer avec Apollon en poésie me fait aimer votre épée.

Je suis à votre disposition pendant les vacances de Toussaint à Nice et suis, Madame le Secrétaire perpétuel, Mesdames et messieurs les Académiciens votre fidèle serviteur.


                           DELAPORTE YD
                           X

Le texte de mon courrier se trouve sur mon blog.

Xavier et Joseph de Maistre.




Midi

Il dort encore. Quel paresseux!  Toujours dans sa chambre !-  S’exclame la mère devant la porte de la chambre de son fils.

  Il a certainement trop lu Rousseau hier soir! – En rit le frère. Je vais ouvrir la fenêtre en grand pour le réveiller!


La fenêtre grand ‘ouverte laisse filer le froid du vent venu des glaciers.

Dehors tout est sous la neige calme, quiet, ensoleillé !

Xavier réveille-toi donc! Viens te promener, les bouquetins t’attendent…Tu n’es pas condamné à rester dans ta chambre !

 Le frère enjambe tous les livres étalés près du lit du dormeur.

Les  pages des Confessions poussées par le vent froid  s’envolent dans toute la chambre.

Bah bon sang  Joseph laisse –moi il ne se passe jamais rien ici de toute façon!  Et ne me parle pas encore de ta satanée Divine Providence ! J’adore rester dans ma chambre!

Joseph éteint la bougie allumée encore allumée.

A table les enfants.

Les frères courent à celui qui sera le premier à table. Habituellement à ce jeu gagne toujours Joseph.
 
Un midi en Savoie en 1772. Avec Xavier et Joseph de Maistre....

mardi 27 septembre 2016

dimanche 25 septembre 2016

Thomas HOBBES



Une  baleine a échoué ce matin
Sur les côtes
 Et toute la ville de Malmesbury en glose
Ce matin
Et le maitre d’école a dit ce matin
Ce matin allons sur la plage
Sortons
Faire une étude de choses
Thomas sors de tes livres de grec
Ce matin
Assez de Médée et d’Euripide
Et le maitre d’école mène les enfants sur la plage peuplée
De badauds et de soldats
Aux lances brillantes au soleil de juin
Au soleil de midi.

Et le maître d’école contemple le monstre échoué
Joyeux
Et dit aux enfants dégoutés
Par la puanteur du mammifère mort
Enfants  pesez, mesurez, jugez la baleine
Examinez-la
Mais ne l’abimez pas
Elle est propriété
Du Souverain
Dorénavant
Thomas
Sors de  ta bible
Et ne me sors pas le Léviathan
Maintenant
Il n'y a pas que le Livre de Job dans le monde
Ce n’est pas un monstre de Dieu
Enfants
Regardez la créature éventrée
Le moindre de ses petits muscles
Fait vivre la bête
Examinez la construction des nerfs
Regardez le Tout et le Moindre et admirez…

Mais Thomas n’obéissait pas
Et interdit
Savourait  encore plus le texte du Léviathan
En cachette
Pendant que son maître discourait...

Le Souverain des mers lui plaisait déjà
Chasser le monstre plus grand
Être capitaine
S’embarquer dans l’aventure
Le Souverain des mers lui plaisait déjà
Déjà
Il aimait déjà  l’idée de  poursuivre le Léviathan
Pas que dans le Livre de Job
Pendant toute sa vie
Thomas en savourait l’idée
Ce soir
Et il se promettait
En son honneur
D’en faire sa vie, une Poésie ou un roman ou une tragédie ou un….

Petit Thomas Hobbes déjà dort adulte…

mardi 20 septembre 2016

Platon



Ah
Dit le jeune homme exténué, à Delphes arrivé,
  Je vais  me consacrer  à toi Apollon, devenir Poète
Dit le jeune homme exténué, à Delphes arrivé,
Me dévouer à  toi Apollon, devenir Poète 
 Dit le jeune homme exténué, à Delphes arrivé !

Las
Jeune homme étourdi, à Delphes arrivé
Répondit le Prêtre embarrassé 
Las
Nous sommes en hiver
Jeune homme étourdi,  à Delphes arrivé
Seul le temple de Dionysos est ouvert
Sur le Mont Parnasse
 Nous sommes en hiver 
Apollon se repose
Mais tant pis
Jeune homme étourdi,  à Delphes arrivé
Attends
Le temps de l’hiver est  bientôt fini
Reste ici
Jeune homme étourdi,  à Delphes arrivé
Le temps des amandiers fleuris approche
Vaque
Jusqu’à l’Épiphanie !

Le jeune homme, de dépit, en fit tomber la lyre
Déjà en quatorze morceaux brisée
Tant pis pour toi Apollon
Le jeune homme, de dépit, en balança ses boucles brunes
Je me dévoue à toi seul Dionysos
Dit-il en sacrifiant au dieu de l’ivresse
Un bouc
Je ne vais passer mon temps qu’à la boisson, aux jeunes hommes  et à la vie
Dorénavant
Dit le jeune homme de dépit, de  Delphes parti,
Je ne vais passer mon temps qu’à la Sagesse
Apollon je te chasse de ma Cité
Socrate j’arrive !

Et alors sa chevelure brune devint blanche comme neige…J'en atteste Apollon pour Platon   !