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mercredi 25 janvier 2017

La rose des Stuarts…



Dans la neige
Pousse

Dans la terre sang
Pousse

Protégée du froid
Par le duvet candide
Pousse

Dans la neige
Pousse

Mêlée  à elle
La neige
Mêlée à elle
La terre
Pousse

Dans les buissons
Enrobés de givre froid   
Pousse
Éternellement
Sur les rosiers
Pousse
Dans les cœurs indomptés

Pousse
Jamais taillée de force

Pousse
Victorieuse
Un jour

Pousse
Dans sa robe de mariée
Triomphante
Pousse
En été
Toujours duale
Pousse
Dans mon âme
Partagée  entre l’espoir et le chagrin

Pousse
La fleur des rois

Fleur des vaincus
Toujours
 Fleur invaincue

Pousse
-La grippe
Passera
Je tousse-
Pousse
Dans ses motifs écossais
Pousse

Même à Culloden
Même dans la neige
Même abattue

Pousse

Grâce à la neige
Grâce à Culloden
Toujours relevée

Pousse

Parfumée

Pousse
La
Rosa Alba Semi Plena

Toujours reine

Pousse

Vieil or  et argent

La rose des Stuarts…


lundi 23 janvier 2017

Meringue


Meringue
Sacrée 

Meringue  vivante
Meringue cathédrale
Aux mille nervures sucrées
Meringue cap
Aux mille jongleurs et poètes
Sur ton parvis
De miettes
Meringue  nef
Aux mille reflets rosacées

Meringue

Dont
Je croque
Lentement
Les chefs pointus

Meringue aux mille gargouilles
Meringue mentholée ou pistachée
Ou vanillée ou chocolatée
Meringue aux quatorze mille stalactites et stalagmites
Meringue vaisseau

Meringue

Près de laquelle je passe
Meringue Notre-Dame
Meringue aux vingt huit  rois
Qui toujours veillent sur toi
France
Un souffle
De l’Architecte de l'univers
Ou d'un enfant
Ou d'un Poète
Et ils ressuscitent
Pour toi

Meringue

Meringue je t’aime
Légère
A la masse d’un moineau
Ou d’une libellule
Meringue kaléidoscope
Meringue de Princes et de Dames
Meringue de voleurs ou de bourgeois
De Paris
Ou de Phébus
Croquée meringue
Meringue 
Fève de ma poésie de ce matin


Adieu

Sacrée
Meringue !


jeudi 19 janvier 2017

William Shakespare…



William sera son nom
Fermement
En tirant son gant
Dit le Père…

Seul rescapé
Le jumeau ondoyé
Aux fonts baptismaux
Crie…

Pas Marie
Chuchote
Le père
La mère s’en évanouit…


Dans le sang
Dans l’eau et le sel
Au Printemps glorieux
Pleure
Transi
L’enfant
Pleure

William Shakespare…

mercredi 18 janvier 2017

Fin !



Miroir dans un miroir
Histoire sans fin…

Histoire dans une histoire
Miroir sans fin…


Pense Michael Ende
En ponctuant
Son miroir sans tain
Éternellement 
Son Histoire sans fin
Du mot  


 Fin !

mardi 17 janvier 2017

La Genèse de Mishima



-C’est un garçon ou  une fille ?

Questionne le petit garçon empêtré dans le kimono de sa grand-mère en désignant du doigt une petite statue en bronze noir étincelant de la Pucelle d’Orléans.

-C’est Jeanne d’Arc !  Dans un pays très loin peuplé de barbares, la France,  des esprits  l’ont priée de délivrer leur pays.  C’est leur héros  national.

Explique  la grand-mère en mettant de l’eau froide sur le feu.

-          Le démon du renard ?

Questionne le petit garçon en caressant lentement la patine noire de la petite statue en bronze noir étincelant  de la Pucelle d’Orléans

- Non rien à voir, ils n’ont pas de dieux ni de démons comme chez nous.

Répond la grand-mère en  nettoyant le bol laqué.



- Pourquoi leurs Poètes parlent –ils sans cesse alors d’Apollon et du Mont Parnasse ?

S’interroge l’enfant en se grattant le nez.

- C’est de la Poésie voilà tout mon enfant.

Dit  la grand-mère en rangeant hors de la portée de l’enfant la petite statue en bronze noir étincelant de la Pucelle d’Orléans.

 Je serai comme lui, heu comme elle plus tard ?

La grand- mère regarde le thé infuser, infuser Mishima.

lundi 16 janvier 2017

bavarois



La bohémienne a étalé le jeu de tarot devant elle.
Le jeune homme en face d’elle n’en mène pas large quand même.
Les animaux empaillés dans la pièce le regardent impavides.

Le sort est lancé, le sort est tiré, le sort est joué.
Le bois de la roulotte grince. Sinistre.
Le jeune homme n’en mène pas large quand même.


Jeune homme tu n’as rien à craindre. Ton avenir est brillant.
Tu vas dompter le monde. Tu seras redouté. Tu seras Chancelier.
Par la Bible et l’épée tu vas gagner. Dieu est avec toi.
Tu mourras riche et puissant. Avec plein de petits-enfants.

Le jeune homme se rengorge.

Mais ne crains qu’une chose ! Le bavarois.

Le jeune homme éclate de rire.

- Je ne crains ni les français, ni les autrichiens, ni les anglais
Ni même Dieu !

Alors le bavarois…

Le jeune homme se tord de rire.

- Quant aux rois allemands même pas peur
 Je vais les empailler comme ces animaux beaux et impuissants
Le  Cerf, l’élan, le mouflon, le daim, l’ours, le chamois, le renard et le loup..
Ma révolution se fera par le haut
Pas de Princes décapités mais cela reviendra au même !

 Le jeune homme pleure de rire.

- Même mon roi va trembler
Devant moi
Devant la volonté de Dieu  faite Homme
Devant Otto Von Bismarck

Alors le roi de Bavière !

Le jeune homme s’esclaffe de nouveau.

- Le roi de Bavière !

Le jeune homme redevient sérieux.

- Mais je suis superstitieux, va comprendre bohémienne !

Aristocrate vaniteux crains Dieu ! Et le bavarois depuis aujourd'hui. Va-t’en maintenant
Et sois généreux avec moi Jeune homme !

Quatorze thalers résonnent dans la coupelle de porcelaine de Meissen.

NB- A la mort du  Chancelier Prince Von Bismarck ,   l’on retrouva sur la table une tasse de café et un bavarois à moitié mangé.

vendredi 13 janvier 2017

George Berkeley.


Être c’est être perçu
Babille le marmot
En soufflant
Dans le grand baquet de lessive
Plus grand que lui
Dans les bulles de savon…

Être c’est être perçu
C’est mon monde
C’est le monde
Être c’est être perçu
Babille le marmot
Philosophe
Dans les bulles de savon
Être c’est être perçu
 Babille le marmot
Riant
Dans les bulles de savon

Être c’est être perçu
 Babille le marmot
Larmoyant

Dans les bulles de savon
En
Mille larmes arcs-en-ciel
Explosant
Dans les prés verts et les coquelicots pourpres…



Être c’est être perçu
Babille le marmot
En soufflant
Dans le grand baquet de lessive
Plus grand que lui
Dans les bulles de savon
 Babille le marmot
George Berkeley.