Dès que tu me mandes
même dans une grève
Apollon
Pater
pour une de tes œuvres
je mets à terre
pour toi
mes drapeaux
rouge ou noir
je les incline
devant ta statue
j'y marche dessus
j'en foule l'étoffe
avec joie
avec tristesse
mon roi
et j'abandonne
mes airs habituels
dans les manifs'
mon jaloux blond
l'Internationale
ou
la Ravachole
je ne les siffle plus
pour un de tes paens!
O
je pose
mes fanions FO
tout de suite
et mes brassards
traînent
dans la boue
et je ne revendique plus
et je ne compte plus mes heures
avec joie
avec tristesse
pour toi
terrible Patron!
Ah dès que tu me cherches
Apollon
pour un de tes poèmes
avec joie
avec tristesse
je me mets
à l'écart
et je compose
que ce soit à Nice
Sainte Rita ou au Volume
j'abandonne tout
et l'encens
et les riffs musicaux
et je crache
sur Dieu
et je vomis la bière tiède
avec joie
avec tristesse
et mes touches de mon portable
me guident
ton fils d'Ariane
me conduit
à ton temple
désert
à ta source tarie
à tes oliviers déracinés
à Delphes
avec joie
avec tristesse
je crie
où es-tu?
Quand
exsangue
tu me laisses
enfin
Apollon
désinspiré
je ris
soulagé
je me lamente
dégrisé
je reprends la vie
mais très vite
mon brigand
je t'attends
et je m'inquiète
va-t-il revenir?
même si je l'insulte
je l'aime quand même
mon idole
et je pleure
quand tu me délaisses
trop longtemps
et quand
tu viens enfin
je ris
et
je prends ma lyre
et je te remercie
et je chante
ma gratitude
avec joie
avec tristesse!
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.