Sans Mon père

 Ce soir là

Il voulait partir

A Cadeuil

Y mourir certainement

Dans sa dernière fugue

Il voulait s'élancer

Vers Vénus

Partir dans les étoiles

Clac

Il a fermé la porte...

Hélas

Il est tombé

L'escalier est plein de son sang

Rouge

Maintenant

L'aube est triste

Sans

Mon père

Dans la balance

  Dans la balance

Tanguent

D'un côté

Le jour

De l'autre

La  nuit

Dans la balance

Tanguent

D'un côté

Les larmes

De l'autre

Les liesses

 Dans la balance

Tanguent

D'un côté

La gloire

De l'autre

La couronne d'épines

 Dans la balance

Tanguent

D'un côté

L'or

De l'autre

Le plomb

 Dans la balance

Tanguent

D'un côté

Le  soleil

De l'autre

La lune

Dans la balance

Tanguent

D'un côté

La Vie

De l'autre 

La Mort

 Dans la balance

Tanguent

D'un côté

Le mois de septembre vierge

De l'autre

Le mois de septembre révolu.

  Dans la balance

D'un côté

 Je pleure

De l'autre

Je ris 

Je tangue

Dans la balance

Se marient et meurent

Les sentiments opposés

Dans la balance

D'un côté

Ou de l'autre

L'été, l'automne, l'hiver

Tout se stabilise puis s'inverse

Jusqu'au prochain coup de bélier

Equinoxe

Du Printemps

 

 

Par tendresse

 A St Louis

Les bougies

Tremblent

Dans la pénombre

Tremblent

Une à une

Les pièces

Sonnent

Dans le tronc

Métallique

 

Et je me demande

Dans mes œuvres

Moi qui me sauvera

De l'enfer

D'une humble bougie

Par foi

D'un seul centime

Par tendresse ?

Orange confite

 La Vie

Gifle

La Mort

Gifle

Sans cesse

L'on se remémore

Entre les fleurs fanées

De son jardin

Et les bourgeons dorés

Avant la fauche dernière

Les chansons d'antan

Que l'on chante

Mot par mot

Par cœur

Au soleil déclinant

Ou à l'aube

Orange confite

Lampadaire

 La maison est vide

Les amis sont fantômes

La famille se recueille

Dans le jardin

Sans fête maintenant

Plus de musique

Que le remou lent

Du lac

Au loin

Dans la nuit

L'on ne voit briller

Que la lumière blafarde

Du lampadaire brisé

Répondant aux étoiles

Sa dernière lueur

Du haut du Parc Impérial

 Du haut du Parc Impérial

L'on voit

Les avions

Argentés

Du haut du Parc Impérial

Se confondre avec le soleil

Doré

Et cela émerveillera toujours

Les enfants

Punis

Et les Poètes

Impunis

Qui regardent

Du haut du Parc Impérial

Ces soleils argentés

Fondre dans l'azur froid

 Du haut du Parc Impérial

Poésie Anticipation

 Ça sent la pluie

La mousse

Et le pré vert

Ça sent la pluie

L'aïl

Et les cagouilles

Ça sent la pluie

Le pain dur

Et le cresson

Ça sent la pluie Le cognac Et la jonchée Ça sent....

De la Poésie

Ce 15 août

Rouge Pastèque

Au goût

Me fait

Apollon

Anticipation