Toujours le sage Philosophe
Avec la RAISON
J'aime la routine
Manichéen
Poète
Je suis manichéen,
J'aime toutes les nuances de gris
Et les couleurs qui s'interchangent
Au gré de la lumière
De Noel
De l'or, de l'argent, des pierres précieuses
Des étoiles, de la lune, du Soleil
Des pommes d'amour
Et de la Poésie
Gadoue luminescente
Sous la neige de Décembre❤️💕❤️
Frénétiquement
J'agite
Fanatiquement
Je remue
La boule de neige
Merveilleuse...
Ah
J'aime la confusion
La neige
Tombant
Au hasard
Avant que tout ne
se fige
Définitivement
En morne nature enneigée
J'agite
Le petit bocal féérique
Avant le calme plat
Ah
J'aime
La neige candide qui inverse tout
Tout ce qui brouille l'œil
Avant le grand calme
Avant le grand silence
Avant le grand blanc
Dans ma boule de neige.
Dans la nuit sans espoir
Bleutée
La lumière de veille
De la porte des voisins
Eclaire tout en bleuté
Tout ce matin pâle blême
Le rez-de-chaussée ensanglanté
La porte translucide perlée de larmes de lumière
Le véhicule blanc
Où des pompiers
S'affairent
La pleine lune argentée inflexible
De
Cette nuit là
La fenêtre dorée
Du haut de la maison
En bas
Tout petit
Mon père accidenté
Transporté en urgence
Toujours de face
Muet
S'effaçant
Dans le bleuté
Dans une lumière bleutée, infiniment bleutée
Bleutée
Toujours ce bleuté
De son dernier voyage.
Près de la chapelle du Chemin de Croix
Qui serpente, chemine et ruisselle de brouillard
Ce matin
Rouge puis marron puis brun puis noir
Le sol sous les pommiers se décompose
Chaque automne
Chaque année
Chaque décennie
De feuilles mortes
Dorées par l'aube de la Toussaint...
Ah pitoyable sort
Son meurtrier à l'air enfantin et aux mains trop grandes
Savait parler parfaitement la langue qu'elle étudiait
A Trèves
Sans aucun accent!
Détail sinistre
Je me dis toujours choqué
De la méchanceté du destin cruel
Homicide
Qui tempête frappe la gentillesse et met à terre
Les pommiers en fleur et Mutsuko Ayano.
Au soleil de la Toussaint
Pachydermiques
Les cagouilles dorées
Dodues et grasses à lard
Sommeillent dans mon jardin trempé
Et lentement
Agitant spasmodiquement leurs antennes
Translucides
Digèrent leur cognac
Sur l'herbe fraiche perlée
Dans des pensées divines
Que nul ne peut saisir ou comprendre
S'il n'est cagouille, Poète et bien antenné !