Ah
ma jolie
tu m'a montré
ma chérie
désespérée
ce matin
étiolée
tes fleurs montées trop vite
tachées de sang rouge
tes adonis
gelés
par une bise de Mars
trop aimante
reine des Neiges
une nouvelle fois!
Ah
ma jolie
tu versais tant de larmes
ma chérie
tu criais tant
"Adonis est mort!"
que je m'en suis alarmé
gentil amant
une nouvelle fois
et alors
en vain
je t'ai consolée
en vain
je t'ai serrée dans les bras
en vain
je t'ai morigénée
en vain
je t'ai secouée!
O
ma jolie
tu ne te dominais plus
ma chérie
tu hurlais
tu versais tant de larmes
que
je me suis alors décidé à me taire
et
amant
patient
j'ai attendu la fin de ton chagrin
compatissant!
Ah
je sais
ma chérie
chaque année
tu fêtes la mort d'Adonis
avec ponctualité
ma jolie
mais tu accomplis ce rituel avec tant d'amour
que j'en suis jaloux
pendant cette semaine de déploraison
j'en ai honte
ma jolie
de cet Adonis
de ce joli bellâtre qui fascine déesse et mortelles
de ce papillon trop beau cloué par les Parques
ma chérie
mais tu accomplis cette religion avec tant de ferveur
que j'en suis craintif
que j'en ai peur
de cette tristesse
fleur poison noir Aphrodite!
Heureusement
tout a une fin
ma jolie
tu cesses de larmoyer
ma chérie
un matin d'Avril
les Adonies sont closes
et tu reviens
printanière
encore plus aimante
encore plus câline
et comme tu l'oublies vite
cet amant divin
qui t'a fait pleurer
cet Adonis
avec moi
et j'en ris
amant
mais
j'en pleure
Poète!
Ah
je ne te le dirai jamais
mon secret
ma jolie
le reste de l'année
je larmoie mon chagrin
lentement
pour Adonis
en rimes
en vers
silencieusement
ma chérie
et
Apollon et Aphrodite
m'accompagnent
et me soufflent
cette poésie mélancolie
pauvre Adonis!
Ah
ma chérie
souvent
j'envie ton amnésie
le reste de l'année
parfois
je t'en veux
même
ma jolie
de ton indifférence
en dehors des Fêtes de la mort d'Adonis
moi je les entretiens tous les jours
les jardins d'Adonis!
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vendredi 28 juin 2013
Bayard
Février
Bayard
pente à dévaler
vais-je
avoir
peur?
Je ris
poltron
je me dessers
une nouvelle fois
bah!
C'est si facile
chemin de craie
une fois à gauche
puis
une fois à droite
puis ensuite
tout
droit
et
enfin revenir
chemin de croix
je ne réfléchis plus
c'est parti
je desserre les freins
Pégase
je me signe
c'est parti
je fonce!
O
je serre
à temps
dans l'obscurité
o
je serre
au temps
dans la lumière blanche
et
sankukai
je me sers
de
la
vitesse
pour
tourner
et
me retourner
vaisseau spatial
et
je savoure
toujours
ces secondes
près du mur
-je ne me suis pas écrasé
dans les étoiles!-
et
je tremble
rétrospectivement
pour moi
-si un camion fou avait déboulé de ce garage d'entreprise....
le lendemain
crêpes et nez poudrés de sucre!-
et
lentement
je remonte
la pente
à pied
le vélo à mes côtés
en pleurant de joie
et
je laisse passer
les autres
mes camarades et ma soeur
en tremblant
pour eux
en tremblant
pour elle
l'accident
- l'un de nous y mordra
c'est certain
la poussière
et
ensuite
bye à nos jeux casse-cou!-
et
je le sais
après Christophe
ce sera
à moi
ce sera
à mon tour
ce sera
à mon passé
déboulant
ma pente
remontant
ma pente
éternellement
rivé à mon vélo
Rue Bayard
à Levallois-Perret
Bayard
Poète!
Rimbaud Académicien!
Le jeune homme
prépare ses valises
lentement mais sûrement
plie ses affaires
les range
délicatement
se regarde dans le miroir
maniaquement
il est encore plus beau
les cheveux coupés
pense sa maman
en le caressant du regard!
Arthur
quitte
la Muse
sans regret
la Poésie
sa ville suprêmement idiote
il ricane
et il rit
fini le génie du bien et du mal
il va
se ranger
travailler
connaître la vraie vie
et il ironise
adieu ami blond
adieu Apollon!
Ah
l'aventure
en Ethiopie
la fortune
en Arabie
une femme
peut être
l'attendent
et il range
ses cahiers
Poète studieux
et il ordonne ses papiers!
Arthur
une lettre pour toi
la mère lui transmet
le courrier
bah
Banville
ouvre la!
supplie la mère
trop tard
maintenant
hausse les épaules
Arthur
et il range le courrier
agressivement
dans son bureau
la Poésie c'est fini
et il ironise
adieu Parnasse
adieu Poésie!
Ah
il part pour Marseille
et en attendant
le train
Arthur savoure
l'automne
la lumière de 18H qui veloute
les corps
les âmes
il aurait déjà composé
un poème
sur ce sujet
tout de suite
s'il avait un crayon à sa disposition
s'il en avait envie
mais bah
je ne m'occupe plus de ça!
(bruit du sable du temps)
La mère ferme les yeux
regarde une dernière fois
les yeux à l'iris bleu clair
figés
éternellement
lève le drap
Arthur est mort hier
pendant dix ans
il aura au moins vécu
se rassure-t-elle
et elle regarde
ce visage d'homme
cette barbe rousse
et elle pleure tout en rangeant les papiers
et elle tombe sur ce courrier
jamais ouvert
de Banville
qu'y avait-il dans ce courrier?
Et elle hésite
et la Mère se décide
ouvre
et s'asseoit pour mieux pleurer!
Le Poète
Mentor
se proposait
d'appuyer
son Arthur
pour un fauteuil d'Académicien
il suffisait juste de renvoyer ce courrier déjà préparé
Arthur aurait eu une belle position
comme
Banville
il aurait eu l'aisance financière
qui permet
la création
la vie poétique
et elle se lamente
matérialiste
et elle crie
Rimbaud serait encore en vie!
(bruit de pleurs)
mais un fantôme malicieux
console ses larmes
remue les rideaux
météore
lui souffle
ironique
Rimbaud serait-il resté alors
Rimbaud
Rimbaud Académicien!
prépare ses valises
lentement mais sûrement
plie ses affaires
les range
délicatement
se regarde dans le miroir
maniaquement
il est encore plus beau
les cheveux coupés
pense sa maman
en le caressant du regard!
Arthur
quitte
la Muse
sans regret
la Poésie
sa ville suprêmement idiote
il ricane
et il rit
fini le génie du bien et du mal
il va
se ranger
travailler
connaître la vraie vie
et il ironise
adieu ami blond
adieu Apollon!
Ah
l'aventure
en Ethiopie
la fortune
en Arabie
une femme
peut être
l'attendent
et il range
ses cahiers
Poète studieux
et il ordonne ses papiers!
Arthur
une lettre pour toi
la mère lui transmet
le courrier
bah
Banville
ouvre la!
supplie la mère
trop tard
maintenant
hausse les épaules
Arthur
et il range le courrier
agressivement
dans son bureau
la Poésie c'est fini
et il ironise
adieu Parnasse
adieu Poésie!
Ah
il part pour Marseille
et en attendant
le train
Arthur savoure
l'automne
la lumière de 18H qui veloute
les corps
les âmes
il aurait déjà composé
un poème
sur ce sujet
tout de suite
s'il avait un crayon à sa disposition
s'il en avait envie
mais bah
je ne m'occupe plus de ça!
(bruit du sable du temps)
La mère ferme les yeux
regarde une dernière fois
les yeux à l'iris bleu clair
figés
éternellement
lève le drap
Arthur est mort hier
pendant dix ans
il aura au moins vécu
se rassure-t-elle
et elle regarde
ce visage d'homme
cette barbe rousse
et elle pleure tout en rangeant les papiers
et elle tombe sur ce courrier
jamais ouvert
de Banville
qu'y avait-il dans ce courrier?
Et elle hésite
et la Mère se décide
ouvre
et s'asseoit pour mieux pleurer!
Le Poète
Mentor
se proposait
d'appuyer
son Arthur
pour un fauteuil d'Académicien
il suffisait juste de renvoyer ce courrier déjà préparé
Arthur aurait eu une belle position
comme
Banville
il aurait eu l'aisance financière
qui permet
la création
la vie poétique
et elle se lamente
matérialiste
et elle crie
Rimbaud serait encore en vie!
(bruit de pleurs)
mais un fantôme malicieux
console ses larmes
remue les rideaux
météore
lui souffle
ironique
Rimbaud serait-il resté alors
Rimbaud
Rimbaud Académicien!
mon steak tartare dore
Mars
dort
pas de soleil
le printemps
me
pigeonne
Place François Ier!
Bah
peu m'importe
je ne me presse pas
mon
steak tartare
dore
.........................
vite
Poète!
Charlie Bonnie Poète!
Apollon
hier matin
m'a montré
une cornemuse
en riant
m'a tancé!
Poète
allez insolent
Je t'attends
méchant rimailleur
chante moi donc un Poème
scande moi
des vers
qui puissent égaler
la mélancolie d"une seule note
tirée de cet instrument
un seul sonnet qui vaille
un Auld Lang Syne
une seule ode qui contrebalance
un langoureux Bonnie Charlie!
Je te mets au défi
vilain Villon
maintenant au travail
à midi
interrogation!
-------------------
Ah
méchant Phébus
pendant la matinée
vainement
je me suis mis au travail
attablé
à une table du Café de la Paix
l'inspiration amie ne venait pas
et
je ne voulais pas donner
tort
à mon dieu blond
(rancunier il est
mon Apollon)
ni raison
(je suis fier Poète)
et je me demandais
comment sortir de ce piège
être plus malin
mais
les rimes
ne venaient pas
les larmes
mais
la muse faisait grève!
Et
les heures sont passées
et l'angélus a sonné
et j'ai capitulé
et j'ai abandonné le combat
et aussi épuisé qu'un Prétendant
après
la bataille de Culloden
j'ai lâché la plume
et j'ai imploré la fin de la torture
Marsyas Poète
et enfin j'ai pleuré
tout simplement
l'inspiration ennemie
Apollon
qui m'abandonnait
seul dans l'adversité
et la Muse
qui
ne me guidait pas
sur un lac
aussi bien que Flora MacDonald
et j'enviais le Poète du Skye Boat Song
brusquement
protégé d'Apollon
lui inspiré
par le chant triste
de l'instrument
et j'ai maudit ma présomption
et j'ai confessé!
---------------------
O
cruel dieu
je l'avoue
ta maudite cornemuse
inspire
les chants les plus douloureux
les plus chagrins les plus poétiques
tu m'as défait!
----------------
et Apollon
a gagné
une nouvelle fois
et j'ai ri
j'ai été plus malin que mon dieu
Charlie Bonnie Poète!
-----------------------
Ce n'est pas une chanson de cette époque!
Bordeaux
immeubles rouge cannelé
février
sous la pluie
1990
je chantonne
aubades du matin
je scrute
sur les toits de mon monde
...mon bus qui ne vient pas!
...mes barrières!
Barrière du Médoc
...enfin le bus....je monte...joyeux Samourai Pizza Cat!
Barrière Saint-Médard
bonjour au chauffeur...vite ma carte de bus... homme pressé!
boulevard du président Wilson
...dans mon sac....oubliée?....ouf je composte....jerk dans le bus!
Barrière d'Arès
...toujours pas de contrôleurs....toujours debout!
Enfin une place qui se libère...
Barrière Saint-Augustin
....brusque paresse....si je dormais?
Barrière d'Ornano
Soyons sérieux...je revois mes notes ...rien de clair...trop fouilli....comme d'habitude!...
Barrière de Pessac
...je ne révise plus....l'angoisse monte!...toujours la même épreuve! Attention bientôt descendre!
Barrière de Saint-Genès
Là c'est fini...ensuite prendre le bus pour Talence!....Encore un long chemin! Encore attendre!
Roule jeunesse! J'abandonne!...Tout!
Mon exposé!
Mon poème!
Mes chansons!
Mais aussi
quelle idée de réviser
au dernier moment
avec
toi
Apollon
dans ce bus
fantôme
mes barrières de Bordeaux
Poète?
Et dieu blond
ce matin
cesse de me chantonner
Beautiful Life!
Ce n'est pas une chanson de cette époque!
Du moins je le crois!
Bah finalement.........
immeubles rouge cannelé
février
sous la pluie
1990
je chantonne
aubades du matin
je scrute
sur les toits de mon monde
...mon bus qui ne vient pas!
...mes barrières!
Barrière du Médoc
...enfin le bus....je monte...joyeux Samourai Pizza Cat!
Barrière Saint-Médard
bonjour au chauffeur...vite ma carte de bus... homme pressé!
boulevard du président Wilson
...dans mon sac....oubliée?....ouf je composte....jerk dans le bus!
Barrière d'Arès
...toujours pas de contrôleurs....toujours debout!
Enfin une place qui se libère...
Barrière Saint-Augustin
....brusque paresse....si je dormais?
Barrière d'Ornano
Soyons sérieux...je revois mes notes ...rien de clair...trop fouilli....comme d'habitude!...
Barrière de Pessac
...je ne révise plus....l'angoisse monte!...toujours la même épreuve! Attention bientôt descendre!
Barrière de Saint-Genès
Là c'est fini...ensuite prendre le bus pour Talence!....Encore un long chemin! Encore attendre!
Roule jeunesse! J'abandonne!...Tout!
Mon exposé!
Mon poème!
Mes chansons!
Mais aussi
quelle idée de réviser
au dernier moment
avec
toi
Apollon
dans ce bus
fantôme
mes barrières de Bordeaux
Poète?
Et dieu blond
ce matin
cesse de me chantonner
Beautiful Life!
Ce n'est pas une chanson de cette époque!
Du moins je le crois!
Bah finalement.........
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