Rois Poètes
Indignez-vous,
rêvez!
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mercredi 3 juillet 2013
mardi 2 juillet 2013
mes apprentis Académiciens!
Ah
de toutes les formalités
académiciennes
je n'en crains qu'une
et
assez bizarrement
ce n'est ni l'habit
ni porter un uniforme
qui me rebutent
(j'adore
le Vert
les costumes
et porter une épée ne me déplaît pas
ami Lecteur!)
assez curieusement
ce n'est pas le Discours
non plus
bien préparée
la Cérémonie
passera
(et puis les Académiciens sont plus indulgents que nombre de blogeurs littéraires!)
Assez étrangement
ami lecteur
je redoute
la présentation à chacun des immortels
la visite!
Ah
j'en tremble
Godzilla
invité
chez l'Empereur
du Japon
balle de croquet
rouge
au milieu
d'un
gazon
vert pomme
je n'en dors pas la nuit
angoissé
d'abord il faut me faire faire
une carte de visite
mais cela je l'ai déjà traité dans un précédent poème
ami Lecteur tu me suis?
ensuite
il faut tout de même
lire leurs œuvres
avant d'aller les voir
c'est la moindre des courtoisies
et ami Lecteur
ils sont quarante
et chacun d'eux
possède
une caverne d'Ali Baba
d’œuvres
de textes
de discours
de livres
intéressants ou indigestes
à consulter!
Ensuite
il ne faut pas
les confondre
attribuer à l'un une oeuvre
de l'autre
se tromper d'Académicien
ne pas les vexer en étant trop petit ou trop grand
ces divinités sourcilleuses!
Ah
il me faudrait un mentor
en fait
un Académicien
patient
qui m'aide
qui me rassure
qui me console
un gentil mentor
un bon berger
qui me guide
( et ce n'est pas
sûrement
toi
Apollon
qui va m'aider
aujourd'hui
ou demain
paresseux dieu!)
un compatissant Maître Jedi
comme moi
je souhaiterais
un jour
Académicien
l'être
un Victor Hugo
qui encourage
qui émule
qui protège
ses apprentis Académiciens
un Victor Hugo
qui encourage
qui émule
qui protège
mes apprentis Académiciens!
le berger corse est passé Poète!
Bastia
neuvième étage
Soleil couchant
Éclats de rire
Mains qui tapotent les barreaux du balcon!
Enfants écoutez!
Chut!
Le berger corse arrive!
Moutons
au loin
18 heures
moutons
au près!
Donguedong!Donguedong!Donguedong!
Donguedong!Donguedong!
Donguedong!
Donguedong!
Moutons
au loin
18 heures
moutons
au près!
Gonddegond! Gonddegond! Gonddegond!
Gonddegond!Gonddegond!
Gonddegond!
Gonddegond!
Ça y est
enfants
le berger corse est passé
Poète!
Le chemin d'Eze!
Pauvre Nietzsche
tous les jours
tu te fais la montée
la descente d'Eze
par un petit chemin
serpentant la montagne
et tu peines
et tu as chaud!
Ah
pourquoi t'infliges tu cette torture?
Tu pourrais
comme moi
rester à paresser
des heures sur la plage
à regarder les jolis pécheurs bruns
se battre contre la nature
à lutter contre le filet
ou chez toi
gemütlich
tu serais tellement mieux
à manger
un croissant
aussi blond et doré
que le jeune boulanger
à le tremper dans du lait chaud
à le tordre
à le décapiter
à l'émietter
en soupirant
amoureux
mollement
au troisième tome de ton Zarathoustra!
Las
tu n'es pas
moi
et des milliers de jeunes gens
de touristes
et
moi
nous te maudissons!
Disons
que
tu es fou à lier
à faire
ces dix kilomètres tous les jours!
Et
Nietzsche
surtout
ne me parle pas
du ciel pur
du soleil
de la mer blanche!
Ah
philosophe
tu ne sais pas me prendre
si
tu étais malin
tu me parlerais
plutôt
du joli berger
aux yeux liseron mauve
qui joue du pipeau
pour son sourire
je le ferais
alors
bien
ton chemin d'aise
pour son sourire
je le ferais
alors
bien
heureux Nietzsche
ton chemin d'Eze!
"Minuit! Je me réveille! Johnny gare sa voiture!"
Ah Poète,
me dit un lecteur,
plutôt que de bêtifier
dans tes rimes,
pourquoi rimailleur insolent
n'écris-tu pas un roman?
Tu seras certain
au moins
de t'établir une rente
Léo Taxil littérateur,
au moins
tu seras invité au Festival de Littérature de Cognac
et pourra y briller
enfin
ton bavard babil,
au moins
tu pourras prétendre avec plus de sûreté à un fauteuil
à l'Académie Française,
goupil Homme de Lettres!
Ah gentil lecteur, j'ai entendu ta complainte, j'aime ta sollicitude mais écoute! Si je poétise, ce n'est pas sans raison! Entends mon histoire!
Ah, je me souviens de mes premiers essais littéraires à 13 ans, entre un dessin animé larmoyant, un triste Wattoo Wattoo et une énième punition en Maths, un théorème à recopier cent fois, une sombre histoire de triangle rectangle ou une abominable propriété remarquable, ma mémoire se refuse, j'avais brusquement décidé d'écrire une œuvre, un roman et déjà je voyais mon nom briller dans les cieux de la Pléiade et sans aucun plan, à l'aveuglette, j'avais écrit maladroitement cette phrase et je te la livre telle quelle, elle me reste dans mes souvenirs "Minuit! Je me réveille! Johnny gare sa voiture!" Et ensuite, plus rien, je me désespérais, aucune inspiration, Apollon me tirait la langue et je me languissais et je priais le dieu, développe moi! Mais rien du tout, Phébus avait filé et me laissait à ma punition et je pleurais et je le maudissais!
O pourtant, gentil Lecteur, j'étais bien ingrat, je n'avais rien compris et avec moi réfléchis à cette simple phrase, tu y verras vite la patine poétique! Je te commente, Minuit, (l'heure qu'affectionne Maurice CAREME, entends avec moi rire les elfes, regarde danser les sorcières de Goya, tremble et cache toi Macbeth arrive!) Je me réveille (l'instant romantique) Johnny (le détective du roman noir, un jeune en cavale et qui a volé un véhicule, un cadre dynamique..?) gare (idée de mouvement dans une phrase labile, retour paisible du travail ou danger en filigrane, que vient-il faire?) sa voiture (imagine la avec moi cette voiture)! Apollon me montrait le chemin et j'avais fi de son aide et je lui en demande pardon aujourd'hui et je ne l'ai comprise qu'hier en méditant sur ta question, gentil Lecteur ,cette phrase qui n'a jamais abouti à un roman, me voue Poète à vie
"Minuit! Je me réveille! Johnny gare sa voiture!"
Ah gentil lecteur, j'ai entendu ta complainte, j'aime ta sollicitude mais écoute! Si je poétise, ce n'est pas sans raison! Entends mon histoire!
Ah, je me souviens de mes premiers essais littéraires à 13 ans, entre un dessin animé larmoyant, un triste Wattoo Wattoo et une énième punition en Maths, un théorème à recopier cent fois, une sombre histoire de triangle rectangle ou une abominable propriété remarquable, ma mémoire se refuse, j'avais brusquement décidé d'écrire une œuvre, un roman et déjà je voyais mon nom briller dans les cieux de la Pléiade et sans aucun plan, à l'aveuglette, j'avais écrit maladroitement cette phrase et je te la livre telle quelle, elle me reste dans mes souvenirs "Minuit! Je me réveille! Johnny gare sa voiture!" Et ensuite, plus rien, je me désespérais, aucune inspiration, Apollon me tirait la langue et je me languissais et je priais le dieu, développe moi! Mais rien du tout, Phébus avait filé et me laissait à ma punition et je pleurais et je le maudissais!
O pourtant, gentil Lecteur, j'étais bien ingrat, je n'avais rien compris et avec moi réfléchis à cette simple phrase, tu y verras vite la patine poétique! Je te commente, Minuit, (l'heure qu'affectionne Maurice CAREME, entends avec moi rire les elfes, regarde danser les sorcières de Goya, tremble et cache toi Macbeth arrive!) Je me réveille (l'instant romantique) Johnny (le détective du roman noir, un jeune en cavale et qui a volé un véhicule, un cadre dynamique..?) gare (idée de mouvement dans une phrase labile, retour paisible du travail ou danger en filigrane, que vient-il faire?) sa voiture (imagine la avec moi cette voiture)! Apollon me montrait le chemin et j'avais fi de son aide et je lui en demande pardon aujourd'hui et je ne l'ai comprise qu'hier en méditant sur ta question, gentil Lecteur ,cette phrase qui n'a jamais abouti à un roman, me voue Poète à vie
"Minuit! Je me réveille! Johnny gare sa voiture!"
"Minuit!
Je me réveille!
Johnny
gare
sa voiture!"
Michel Tournier
Ah
gentil lecteur de mes émois
mon Lundi
adorable liseuse de ma peine
mon Mardi
insupportable déchiffreur de mes rébus
mon Mercredi
patient fan de mes enthousiasmes
mon Jeudi
révolté fidèle de mes passions
mon Vendredi
curieux de mes oeuvres académicien
mon Samedi
glorieux Soleil chômé
mon Dimanche
ne partez pas
au début de ces vers
restez
ne refusez pas ce poème
dédicacé
à votre attention!
Ah
ne rejetez pas ces mille lys
que je vous adresse
mes amis
ne mettez pas les doigts dans les oreilles
mes Yys
lassés
d' entendre
de nouveau
un air
trop triste
Mime pleurs
ou trop joyeux
Castafiore trémolos!
Ecoutez
encore
donc
mon chant
du cygne
et
ne vous alarmez pas de mes airs
langoureux
Poète sirène
et
ne soyez pas sourd
à ma musique
Delphes
à mon violon
elfe
je ne suis pas méchant
Roi des Aulnes!
Ah
je vous aime tant
mes découvreurs
Robinson
mes explorateurs
et
tous les jours
en votre honneur
je pavoise
mon petit royaume
ma petite Ile d'Elbe
mon refuge
pour vous
et je mets le deuil
et je pleure
sans vous!
Ah
que ferais-je encore plus
pour vous entraîner
mes gémeaux
mes météores amis
Saint Christophe
pour vous aider?
et inlassablement
je chante
heureux de vous accueillir
mes copains
à la fin de ce poème
triste de vous voir partir
et je ne suis pas ingrat
je remercie Apollon
et
je prie le dieu
et je vous prie
lecteur, lectrice
mes nices, mes quotidiens visiteurs
continuez à m'inspirer
encore longtemps
je vous suis reconnaissant
Michel Tournier
Poète!
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