Attention, attention
Je suis un clown
Un clown gentil, un clown facétieux
Un clown triste
Aussi
Bleu est mon nez...
Bah !
Attention, attention
Je suis un clown
Un clown gentil, un clown facétieux
Un clown affable
Aussi
Qu'avec les gentils !
Attention, attention
Je suis un clown
Un clown gentil, un clown facétieux
Un clown heureux
Aussi
Rouge est mon coeur...
Bah !
Attention, attention
Je suis un clown
Un clown gentil, un clown facétieux
Un clown agressif
Aussi
Qu'avec les méchants !
Attention, attention
Je suis un clown
Un clown gentil, un clown facétieux
Et trop souvent je ris de tout
Même de ma HTA
Et trop souvent je pleure de trop
Aussi des clowns
Qui terrorisent les enfants
Plus des clowns !
Mais bah je sèche mes larmes
Bah
Tout passe
Cinq minutes
Au soleil de midi
Jusqu'à mes prochaines larmes
De 13 heures!
Mais bah toujours j' offre mes fleurs
Bah
Toujours aux amis ou à mes mies
Ou à personne !
Mais bah je continue de gambader
Bah
Mon chemin
Sur mon monocycle
Vers l'Académie ou la Poésie ou la verte prairie !
Mais bah toujours Apollon est un terrible M. Loyal
Bah
Et je tremble
Et j'espère
Et je vis, je bouge, je tombe, je meurs
Ainsi
Bah
Aussi Clown
Bah!
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vendredi 2 octobre 2015
mercredi 23 septembre 2015
Rien qu’un mot Pucelle !
Pucelle
Conseillez moi
Donnez moi
Un seul argument
Pour me convaincre
Moi
Qui ne suis que Dauphin
Qu’un bâtard
Peut-être
Qu’un enfant rejeté
De sa mère et de son père
Moi
Qui
Suis abandonné de Dieu
Et balloté
Par une Providence
Cruelle
Moi
Sur qui pèse le malheur
Conseillez moi
Donnez moi
Votre avis
Si vos voix sont divines
Je les suivrais
Si vos conseils sont sages
Je m’en inspirerais
Si Saint Michel
Le tueur de dragons
Vous guide
Je vous écouterais
De même
Si Dieu est avec vous
Si Dieu est avec le Roi
Si Dieu est avec moi
Enfin
Soyez victorieuse de mes doutes
Mais pas de longs palabres
Pas de longues phrases
Pas de savante dialectique
Pas de constructions rhétoriques savantes
En un mot
Luttez mes scrupules
Vaincrez moi
Moi qui ne suis rien
Et pourtant
Roi
Je vous attends
Là
Qu’un mot
Et je vous confie une armée
Et vous partirez délivrer
Orléans
Rien qu’un mot
Pucelle
Et la colombe de votre étendard
Argenté
Flottera
Au sacre
Au dessus de moi
A Reims
Rien qu’un mot !
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Frère !
Répondit simplement
Jeanne d’Arc…
vendredi 18 septembre 2015
Nietzsche est mort !
Friedrich
Wilhelm, Friedrich Wilhelm, Friedrich Wilhelm éveille-toi, réveille-toi donc gentil Philosophe!
Où suis-je Seigneur ! Non…Ce n’est pas vrai…Au
Paradis ? Je rêve... Je dois être entre la vie et la mort
certainement, je touche tout pourtant, je suis là et nulle part, c’est
illogique! Je sens tout ! Je vis tout! J’entends tout dans le nombril du
monde! Quel enfer!
A force de ne pas
croire en moi, tu vois , je suis bien vivant!
Non c’est impossible! Pas au Paradis en plus!
Tu préfères donc
l’enfer ?
Le ciel bleu infini, les citronniers dodus de Menton, le
chemin escarpé d’Eze , … vivant j’ai vu la beauté … rien n’est pourtant aussi beau qu’ici!
Et la musique céleste m’enchante! Wagner est dépassé!
Qu’ai-je donc fait de bien Seigneur ? Quel mérite ? Je t’ai
défié Dieu , je mérite l’enfer!
C’est ainsi ! Ne me demande rien, je ne
me justifie jamais. J’étais avant toi, je serai après toi! Je suis ton
éternité ou ta second ! Et je sanctionne comme je l’entends ! Même
au Paradis!
Tu veux donc me punir Seigneur ainsi ?
Ah non Friedrich Wilhelm tu ne me feras pas un
dialogue à la manière d’Amélie Nothomb!
Amélie Nothomb ?
Oublie Friedrich Wilhelm, je suis dans tous les
temps! Bon je vais te laisser, Guy Béart arrive!
Guy Béart ?
Tsss!
Seigneur
explique-toi, pourquoi….
Friedrich Wilhelm tu es mort…Nietzsche est mort!
(Dieu et les anges rient…)
Noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!
Noooooooooooooooooooonnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn!
jeudi 17 septembre 2015
Mon dîner poétique presque parfait est servi...
En apéritif
Des verrines de lait
Acidulées
Sur leurs bords
De
Cristaux
Pourpres
De
Tang
A la framboise!
En entrée
Des anguilles
Argentées
Braisées
A la mode de Pons
Dans une clochette dorée!
En plat principal
Des puits d'amour
De tartare
De cheval
Accompagnés
Dans un jus bleu
De frites opalines
Dansantes
A la végétaline !
En dessert
Une reine de Saba
Une simple reine de Saba
Une reine de cédrat orange
Une reine de Menton
Dans une tombe de chocolat amer !
Hé ne pars pas
Lecteur
Mon dîner poétique presque parfait est servi...
mardi 15 septembre 2015
Tranquille !
Les arcs sont tendus
Prêts à tirer
Plus qu’un signe de lui
Au chef des archers
Et ils tomberont
Tous
Ce soir
Tous
Dans la salle du festin
Vengeance
Qu’un signe du vizir
Et leurs cheveux
Boiront
La poussière ocre du désert
Qu’un geste
Et ils seront
Enfin
Morts
Ses frères
Maudits
Ceux
Qui l’ont vendu
Il y a sept années et sept années
Ceux qui l’ont fait esclave
Puis bras droit
De Pharaon
Ceux qui l’ont rendu
Défiant
De la parole de l’ Éternel
Ceux qui l’ont rendu égyptien
Et dévot d’ Amon, d’Anubis
D’Isis et Osiris
Ceux qui ne sont plus ses frères…
Depuis longtemps
Il y pense à ce moment
Et il s’en réjouit…
Juste un souci
Juste une seule préoccupation
Le chef des archers
Un homme sage
Lui a dit
Tout à l’heure
Méfie-toi de ton dernier frère
Vizir
Méfie-toi de l’enfant
Benjamin porte le signe de Seth
C’est un sorcier
Certainement
Il porte malheur
Il me parlait de soleil
Tout à l’heure
Il délirait
Il parlait sans cesse
D’étoiles et de la lune
Et du soleil
Qui s’agenouillaient
A ses pieds
Et
De loups qui
déchirent leurs proies
Le matin
Et partagent leurs butins
Le soir…
Si tu le tues
Tu seras certainement maudit
Si tu les tues
Nous serons maudits
Et l’ Égypte aussi
Épargne-le
Ne t’emporte pas
Pardonne-leur
Sois bon
Nos chroniques
Raconteront ta gloire
Les leurs aussi
Ton dieu t’a frappé
Il y a quatorze ans
Mais t’a aussi relevé
Et t’a rendu puissant et fort
Ne sois pas ingrat
Aussi
Crains ton dieu
Mais aussi Thot
Qui t'en demandera compte
Comme à moi
Au Jugement dernier
Ne frappe pas l’innocent
Non plus
Ne sois pas inique
Accepte ton destin
Ne tue pas..
Si tu as changé d’avis
Indique-le-nous
Au moment du festin
Offre-lui cinq parts
Ce soir
Et nos arcs se tairont…
Le vizir n’a pas ordonné la mort des étrangers
Joseph a pardonné à ses frères
Benjamin a eu cinq parts
Le chef des archers peut dormir enfin
Tranquille !
lundi 14 septembre 2015
Grisette…
Grisette
Griseline
Grisebonne
Grisebelle
Grisetarte
Grisegourde
Grisefée
Grisetendre
Grisonnette
Grisette
Grisette
Grisette…
vendredi 11 septembre 2015
Martin Luther !
Ah
Toujours
Enfant
Il l’a sentie
Près de lui
Cette ombre
Toujours
Adulte
Il en a eu peur
Cette présence invisible
Qui le suit
De monastère en château
Qui le hante
Vieillard
Dans ses traductions
De psaumes en évangiles
Il lui a même une fois
Hors de lui
Une fois
Jeté
De l’encre
A ce personnage
Qu’il croit être
Le Diable ou le Démon
A la Wartburg…
Toujours
Il l’a craint
Et l’a combattu
Cet être étrange
Et même contre ce fantôme
Il a lancé la Réforme …
Et il se meurt
Aujourd’hui
Et tous ses disciples le veillent
Et se souviennent
De ses bons mots
Et tout son passé
Il le revoit
Chaque étape
Il la revit
Et les autorités pastorales le veillent…
Et il se revoit
Enfant de chœur
Craintif
Et il se revoit
A tort
Souvent
Battu par son père
Et il se revoit
Près du lac
Échappant à l’éclair
Et il se revoit à Rome
Ville païenne
Et il se revoit et il se revoit…
Et il se reçoit de l’encre
Et il se voit mourir
Enfin serein
Là
Dans son lit
Et il meurt
Enfin heureux
Il ne se hantera plus
Là
Où il va
Martin Luther !
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