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jeudi 3 décembre 2015

-Je serai ton Aétius Et moi je serai ton Attila !



- Je serai ton Aétius !
Et moi je serai ton Attila !

Et les deux enfants
Se défient
A vie
Et les deux cousins  jouent
Aux grandes personnes
Et les deux  vieillards
Se souviennent
Au crépuscule de leurs vies
Des deux enfants
Qui se défiaient
Hier
Dans les châtaigneraies
Des  deux princes
Qui embrasaient
L’Europe et le monde et l'univers
Et leur petite ile... 

Toujours dans leurs derniers souffles

-Je serai ton Aétius
Et moi je serai ton Attila !

 

mardi 1 décembre 2015

Le roi des abeilles !


Les enfants corses
Sous  le cédratier
Jouaient
Tant et tant
 A lancer des pierres blanches
Dans le ruisseau
En furie
Que l’une est venue
Percer
La ruche voisine ...

Et du nectar a aspergé
Le plus chevelu et le plus brun
Le chef de la bande
Visiblement
Ses cheveux ruisselaient de miel
Et de morceaux de la ruche
Couleur Sienne
Et tandis que les  autres enfants
Apeurés
Se réfugiaient
Dans l’onde protectrice
Du torrent des montagnes
Les abeilles
Une à une
Sont venues
Une à une
Recueillir
Sans mordre
Le miel
Sans piquer
L’enfant évanoui!

Ce sera sa dernière bêtise
A dit le père
Il partira demain pour Brienne !

La mère
Elle
Nettoyait
Dans l’étuve chaude
Les cheveux de son fils
Dans le bain vaporeux
Démêlait chaque boucle
Et  soufflait à l’oreille de l’enfant
Excellent présage
Mon fils
Accepte ton destin
Suffrago
 Tu détrôneras ou  tu restaureras
Les rois
Les peuples t’obéiront
Et t’acclameront
Tu auras un destin
Magnifique
Tu  portes la colère  de Dieu
Et tu bouleverseras le destin des peuples
 M’a dit mon frère
Quand je lui ai raconté ton aventure
Accepte ton sort
Pars à Brienne
Patiente…

Et lui 
Se taisait
Et savourait le moment
Et
Se promettait
De les mettre
Dans ses armes
Ses amies 
De les porter
Un jour
Dans son manteau pourpre
Ses abeilles
Napoléon 

Le roi des abeilles !

lundi 30 novembre 2015

Charlie Mon épouvantail

O

N’ayez pas peur de lui
Il est débonnaire bonhomme
N’ayez pas peur de lui
Il est bonhomme de paille

Et dans ses yeux de maïs 
Pacifiques
Picorent
Les oiseaux
Et sur sa pipe
Vieillotte 
Jonglent les oiseaux
 Et sur son nez carotte
Piaillent les oiseaux.....

O

N’ayez pas peur de lui
Il est gentil
N’ayez pas peur de lui
Il est gentil garçon

Et il danse au gré du vent
Qui le soulève puis le retourne
Et il  pleure  en hiver
Et il grince
Sous la bise
Et il se radoucit  au printemps
Et il frémit 
Sous le zéphyr 
Et il chauffe  en été  
Et il bout sous sa paille
Sous la canicule
Et il rit en automne
Et il rit
Saoul de tout
Au gré du vent et des feuilles qui volent…

O


N’ayez pas peur de lui
Il est doux et roux
N’ayez pas peur de lui
Il est  roux et doux
Et il veille aux jeux des enfants
Et il veille aux travaux des champs
Et sous son ombre douce
S’embrassent les amoureux
Et sous son ombre rousse
Vivent les gens....


 
Il ne fait peur qu’aux méchants
Cet épouvantail
Ayez peur de lui
Méchants
Ayez peur de lui
Vilains
Il ne fait peur qu’aux méchants
Cet épouvantail
Qu'à ceux qui cherchent la bagarre...


Mais moi
Poète
Je l’aime bien
A la fin
Mon épouvantail
Il me distrait
C'est un copain
Le temps d’un poème
Et sa couronne argentée je la ramasse
Quand elle tombe
Au gré du vent qui vole dans ses cheveux

Charlie


 Mon épouvantail !

vendredi 27 novembre 2015

Marrons, marrons, marrons..


Marrons, marrons, marrons
Marrons chauds
 Dans ma main

 Marrons, marrons, marrons
Marrons chauds
 Dans le froid 

Marrons, marrons, marrons
Marrons chauds
Dans la neige

Marrons, marrons, marrons
Marrons chauds
Dans le papier journal

Marrons, marrons, marrons
Marrons chauds
Dans ma main…

Marrons, marron, marrons
Marrons glacés
Dans ma main

Marrons, marrons, marrons
Marrons glacés
Devant le feu

Marrons, marrons, marrons
Marrons glacés
Devant le sapin de NOËL

Marrons, marrons, marrons
Marrons glacés
A l’enfant Dieu

Marrons, marrons, marrons
Marrons glacés
Dans ma main…

La vie, la vie, la vie...

Lumière du Nord

 Soleil du Sud

 Aube de L' Est

 Mort de L' Ouest


Je peins, je peins, je peins

 La vie, la vie, la vie...

jeudi 26 novembre 2015

Safe in the Arms of Jesus !


L’enfant
Ce midi
Se tenait
Dans les bras
Du père
Tout confiant
Tout sage
 Dans les bras

De son père

Et ne bougeait plus !

L’enfant se tenait
Dans les bras
De son père
Et dormait
Tout confiant
Tout sage
Et dormait tout paisible

Dans les bras
Du père

Tout sage
Tout confiant 
Et je contemplais
Ravi
Ce spectacle !

L’enfant se tenait
Dans les bras du père
Et
Parfois
S’éveillait
Et faisait
Des bulles
De lait
Qui explosaient
Bulles d’air
Tout confiant
Tout sage 

 Dans les bras
De son père
Et j’hésitais
A ne pas en rire !

L’enfant se tenait
Dans les bras du père
Et remuait sa lourde tète
Et s’étirait
Et allongeait
Ses jambes
Et étirait
Ses mains
Vers le soleil
Ou les cygnes
Du lac
Dans les bras de son père
Il bougeait tant
Qu’il a été remis à terre
 Des bras
De son père
Et je pensais
A cet air de 1868
Mis sur la Tombe de Réginald
En les voyant
Rentrer à la maison
Et je chantonnais
En pleurant
Sur ce poème
Maudit Apollon

Safe in the Arms of Jesus !

mercredi 25 novembre 2015

Mon frère Je t’ai tant haï Tant Mon frère…


Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

Et
Aujourd’hui
Je le reconnais
Devant
Mes petits frères
J’ai eu tort
Aujourd’hui
Je le confesse
J’en fais pénitence
Pardon
Mon frère…

Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

Maintenant
Je t’aime
Maintenant
Autant  que Frère loup
Ou Sœur Mort
Mon frère
Toi
Que j’ai mortifié
Et maltraité
Et mortifié
Et torturé

Pardon
Mon frère
Pardon



Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…


Pardon
Mon frère
Toi qui bois avec moi
 Toi qui vis de moi
Toi qui m’enveloppes
Toi qui  me protèges
Pardon….

Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

En te tuant
J'ai tué mon âme 
Je me suis trompé
Mon Frère
Et j’ai été orgueilleux
Et je suis allé trop loin
Mon frère



Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

Et
Aujourd’hui
Je le reconnais
Devant
Vous
Mes petits frères
 Le diable m'a trompé
Aujourd’hui
Je le confesse
J’en fais pénitence
Pardon
Mon frère…

Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

Maintenant
Je me repens 
Mon frère
Toi
Que je vais retrouver
Près de Dieu
Ne sois pas trop Sévère
Dans tes réquisitoires
A mon Jugement Dernier 
J'ai été faible
Pardon
Mon frère



Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…


Pardon
Mon frère

Pardon….

Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

En te tuant
Je me suis tué
Mon Frère
Et j’ai été orgueilleux
Et je suis allé trop loin
Mon frère
Ne faites pas comme moi
Mes petits frères
Traitez le en ami
Non en ennemi
Dieu se cache parfois
Aussi
Dans le Mal
Mon frère
Pardon…




Mon frère
Je  t’ai tant haï
 Tant
Mon frère…

Adieu


Mon frère âne
Mon frère Corps !

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Ainsi chantait Saint François d'Assise le jour de sa mort...