Père
Jacques-Yves enlève donc ce bonnet rouge ! L'on dirait un bagnard de Toulon.
Mère
Qu'a donc cet enfant à porter cet horrible chose ? Et cesse donc de faire des bulles dans ta soupe...
Père
Son frère est si sage en comparaison.
L'enfant soupire et enlève son bonnet rouge scintillant !
Père
Et ne lève pas les yeux au ciel !
Mère (pour apaiser les choses)
Jacques-Yves qu'as-tu fait en classe ?
Jacques-Yves
Une version en grec, Ulysse rencontre Calypso sur l'ile d' Ogygie. Cela se termine en radeau...Je pense avoir la meilleure note.
Père
Il faut toujours être le meilleur.
L'enfant soupire et replonge dans sa soupe.
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lundi 10 octobre 2016
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
Marianne et L’Académie
s’en égarent
Je me nomme Yves-Denis Franz Philippe
L’Académie et Marianne s’y trompent
Je me nomme Yves-Denis Franz Philippe
Alors
Je vais les présenter
Mes quatre z’ amis
Mes quatre prénoms
Dans ma maison
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms….
Devant chez moi
Une cloche
Faites la teinter
Une porte
Toquez
Allez
Entrez
Ne soyez pas timide
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms….
A l’est
La porte s’ouvre
Les deux jumeaux
Inséparables
Vous accueillent
Yves et Denis
Au pan de la porte
Yves-Denis
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
A l’est
Il y a Yves
Devant chez lui
Poussent le lierre et l’if
A l’est
Et les roses trémières
Rose trémière
C’est son domaine
Et les plantes sauvages
S’assagissent à ses pas
Au soleil levant
Venez dans mes appartements
Vous dit Yves
Toujours accueillant
Prenez une tasse de thé
Le soleil se lève chez lui
Toujours
Dans sa chambre verte
L’aube est encore plus belle…
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
Il est gentil Yves
Mais visiteur
Ne t’attarde pas chez lui
Viens visiteur
Au sud appelle
Déjà Denis.
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
Viens visiteur
Au soleil
Viens te rassasier
De lavandes et de cactus
Et de plantes tropicales
Et de figues de barbarie
Dans ma serre
Poussent les orchidées
Du côté de chez Denis
Je vous invite
Bois ma sangria
Aussi pourpre
Que mon sang
Vous invite Denis
Tout est neuf
Chez lui
Tout est clarté
Chez Denis
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms….
Il y a Yves et Denis
Il y a Yves-Denis
Sans l’un l’autre ne vit pas
Mes deux bessons
Vous saluent bien
Et vous guident vers Franz
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
A l’ouest
Il y a la cuisine
Il y a le domaine de Franz
Il est gourmand et adore
La cuisine à la crème fraiche
Au soleil mort tout
sent bon
Chez lui
Les aromates et les épices
Il n’est pas avare
Il n’est jamais avare Franz
De sucre et de poivre
De cannelle et de fleurs d’oranger
Au soleil mort tout
sent bon
Au feu de cheminée
L’on y si bien
Au coin du feu
Dans son salon
Chez Franz
Dans l’obscurité luit
Une fois
Les bougies éteintes
La lune blafarde
Dans son antre
Dans le noir
Tombent les étoiles
Chez Franz….
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
Et puis il y a
Et puis il y a Philippe
Au nord de la maison
Il y fait plus froid
Au nord de la maison
La lumière y est plus douce
Si douce que la neige
Si quiète…
C’est le coin de la maison
Où je peux seul entrer
Personne pour t’y accueillir
Philippe n’est pas vivant
Mon frère
Philippe
Mon frère
Il est mort
Philippe
Le prénom que je porte
Bien avant moi
Tu ne peux pas y entrer
Visiteur
C’est tabou
Moi seul ai le droit d’y accéder
De parler à son fantôme
J’y écris mes poèmes les plus tristes
Dans mes vers
Tu peux essayer d’y imaginer le plan
Je te laisse quelques
indices
Visiteur
Parfois
Quelques vues….
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
Maintenant
Visiteur
Je vais te raccompagner
Au seuil de la porte
Te raccompagner
Avec mes trois prénoms amis
Et mon prénom fantôme
Désolé je referme la porte maintenant
Je suis triste de te quitter
A bientôt…
Marianne et L’Académie
s’en égarent
Je me nomme Yves-Denis Franz Philippe
L’Académie et Marianne s’y trompent
Je me nomme Yves-Denis Franz Philippe
Venez, entrez dans ma maison des quatre prénoms…
jeudi 6 octobre 2016
Le Chat et le Chien
Le Chat et le Chien
Constatant les progrès de l’Humanité
Décidèrent
De se faire apprivoiser
Un matin
Décidèrent
De se civiliser
Un matin
Au contact du genre humain
Ils y arrivèrent
Les mâtins
Voilà comment…
Le Chat et le Chien
Compères dans l’éloquence
Et la gourmandise
Tinrent un jour
Conseil!
Foin de la pluie, de la sécheresse
Des mauvais morceaux
Des heures perdues
En chasse
En vain
Conclurent les deux copains
Voyons du côté de l’Homme
Vivons à ses côtés
Loin des tracas quotidiens
Soyons ses amis
Soyons ses copains..
A leur vue l’Homme grimaça
Et encore plus la Femme
Seul l’Enfant applaudit à la vue du chien.
Bof dit l’Homme
A quoi me servirez-vous
Animaux inutiles
Aux ventres vides.
Plein de puces
Ces animaux
Se désolait
La Femme.
Chic de nouveaux copains
Se dit l’Enfant.
Le chien se redressa tout d'abord
Et en bon chien Saint Yves défendit bien sa cause.
Frères humains
Adoptez-moi
Et je serai votre défenseur
Je suis tendre et gentil avec les enfançons
Mais gare aux moutons
Et aux béliers
Je suis vindicatif
Adoptez-moi
Dans vos cités je veillerai aux portes
Fidèle toujours
Des maisons, des temples et des cités
Gardien vaillant et bienveillant.
Mais gare aux méchants et aux délinquants
Je sais mordre
Je mords...
Adopte-moi Homme
Je te regarderai toujours heureux
Au coin du feu
Adopte-moi Femme
Je gémirai de liesse
A chaque fil coupé
De ta quenouille
Adopte-moi Enfant
Et je me roulerai dans la poussière
Dans les jeux
Toujours
Avec toi
Je ne mords que les méchants plaisants
Pas vous mes maitres, mes amis!
Le chien parla et parla
Aboya et aboya pour la première fois
Déjà dans la famille il fut accueilli avec joie.
Et toi chat qu’as-tu à nous dire ?
Le chat ne dit pas un mot
A la demande de l’Homme
Se contenta de faire sa toilette sobrement
A la demande de la Femme
De se tailler les griffes
A la demande de l’enfant.
Parle leur donc, plaide ta cause
Murmurait le chien
Dis leur donc que tu vas les éveiller
A l’Art
A la Religion
Aux mystères
A l’Etrange
Tu as les yeux de Dieu
Murmurait le chien.
Il m’agace
Grogna l’Homme.
Il ne me plait pas
Protesta la Femme.
J’ai peur de ses griffes
S’inquiéta l’Enfant…
Alors lassé de ses soins
Le chat s’étira, se roula dans la terre et ensuite
Ronronna
Pour la première fois.
Je l’adopte tout de
suite se dirent l’Homme, la Femme et l’Enfant.
La moralité de cette fable
Est que la parole et le silence ont même valeur
Dans l'action
Qu’il faut parfois préférer le silence que plutôt longtemps parler
Ou le contraire
A sa disposition
Le sage utilise tous les moyens mis à sa guise
Parler beaucoup ou se taire
Utiliser toutes les palettes de sa collection
Se taire beaucoup ou parler
Utiliser toutes ses arts
Même ceux d’Apollon!
mardi 4 octobre 2016
La Genèse de John LOCKE
Maître à qui
appartient une feuille blanche laissée
par terre ? A Dieu ou à celui la trouve ? interroge soudainement
un élève au cours de Religion.
A celui qui la trouve John.
Pas à Dieu?
Non. Dieu n’a rien à y faire dans cette histoire John.
La page blanche
appartient à tous alors ?
Non à personne ! Jusqu’à son invention John.
Si quelqu’un y a
écrit quelque chose et a signé sur cette page blanche ?
Il faut alors rendre la page blanche écrite à son
propriétaire, celui qui l’a remplie John.
Et même si c’est une
lettre d’insulte.
Même dans ce cas là. Mais la Charité serait de ne pas écrire
une lettre d’insulte. Nous écrivons pour diffuser la Lumière, pas pour l’éteindre
John.
Si j’écris sur la page blanche le contenu donc m’appartient ?
Oui John.
Mais si je crée une
poésie sur la page blanche et je la diffuse
elle appartient à qui ?
La page écrite t’appartient, son contenu diffusé appartient
à tous John.
Si Tom mon voisin
veut me prendre la page blanche écrite par mes soins il a tort ?
Oui John.
Je peux le frapper ?
Oui dans la nature, non dans une classe. Tu as cependant le droit de te conserver John.
Je pose trop de
questions ?
Non John ! Reprenons La Genèse, où l’on en était resté
la dernière fois. Vous deviez comme devoir commenter cette phrase.
« Gn 1,31. Et
Dieu vit toutes les choses qu'Il avait faites; et elles étaient tout à fait bonnes. »
John justement commente moi ce passage. Et rends moi ta copie.
Justement je l’ai perdue.
Ce n’est pas grave,
tu as répondu par tes questions à ce passage. 10/10. Mais sois moins négligent la
prochaine fois John!
vendredi 30 septembre 2016
Ma candidature au Fauteuil RENE GIRARD
A Madame le Secrétaire perpétuel
A Mesdames et Messieurs les Académiciens
J’ai le grand plaisir et l’honneur de soumettre ma candidature à l’Académie française pour le fauteuil René
Girard.
Sachez tout d’abord que j’ai toujours apprécié l’efficacité
de la théorique mimétique de René Girard et que je m’en suis inspiré pour ma poésie. Ce serait donc un grand
privilège pour moi que de m’asseoir sur son
fauteuil et de discourir de son œuvre et de sa vie si j’étais élu.
Certains esprits chagrins ensuite pensent que je me présente
aux fauteuils de l’Académie française uniquement pour ses logements de
fonctions. Que nenni ! Mon administration est assez riche de logements de fonction
pour démentir ce type d’allégation sournoise.
Ce n’est que par pur
amour de l’Académie que je tente depuis des années, que j’essaie d’avoir des voix, un fauteuil, le
plaisir de siéger en votre Compagnie. Et
le fait de m’escrimer avec Apollon en poésie me fait
aimer votre épée.
Je suis à votre disposition pendant les vacances de
Toussaint à Nice et suis, Madame le Secrétaire perpétuel, Mesdames et messieurs
les Académiciens votre fidèle serviteur.
DELAPORTE YD
X
Le texte de mon courrier se trouve sur mon blog.
jeudi 29 septembre 2016
Xavier et Joseph de Maistre.
Midi
Il dort encore. Quel
paresseux! Toujours dans sa chambre !-
S’exclame la mère devant la porte de la
chambre de son fils.
Il a certainement trop lu
Rousseau hier soir! – En rit le frère. Je vais ouvrir la fenêtre en grand pour le réveiller!
La fenêtre grand ‘ouverte laisse filer le froid du vent venu
des glaciers.
Dehors tout est sous la neige calme, quiet, ensoleillé !
Xavier réveille-toi
donc! Viens te promener, les bouquetins t’attendent…Tu n’es pas condamné à
rester dans ta chambre !
Le frère enjambe tous les livres étalés
près du lit du dormeur.
Les pages des Confessions
poussées par le vent froid s’envolent dans
toute la chambre.
Bah bon sang Joseph laisse –moi il ne se passe jamais rien
ici de toute façon! Et ne me parle pas
encore de ta satanée Divine Providence ! J’adore rester dans ma chambre!
Joseph éteint la bougie allumée encore allumée.
A table les enfants.
Les frères courent à celui qui sera le premier à table. Habituellement à ce jeu gagne toujours Joseph.
Un midi en Savoie en 1772. Avec Xavier et Joseph de Maistre....
mardi 27 septembre 2016
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