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jeudi 30 novembre 2017

Les charmes de PONS



Les charmes de PONS

Je les compte ce matin

Au jardin du château.

Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, neuf, douze, quatorze…

Où en suis-je ?

Je suis perdu dans mon labyrinthe arithmétique.


 Les charmes de PONS

Je les compte ce matin

Au jardin du château.

 Trente, un, deux, trois, quarante…

Où en suis-je ?

Je suis perdu dans mon labyrinthe académique.


Les charmes de PONS

Je les compte ce matin

Au jardin du château.

Mais en fait j’ai bien tort

A chaque fois

Les charmes de PONS

Je n’arrive jamais à les décompter
 

Ces jolis arbres

A l’aurore

Ou au soleil couchant qui dore

Le donjon de PONS

Je n’arrive jamais à les calculer

Ou plutôt je les calcule trop

Vingt, trois, onze, dix…

Encore déboussolé je suis

Ce matin

Dans mon labyrinthe poétique…



Les charmes de PONS

Je les compte ce matin

Au jardin du château

En vain.


Décidément

Apollon me dissipe trop

J’abandonne

Tant pis ce sera pour la prochaine fois

Demain matin ou un autre jour

Je remets cela…

Cela a du charme

Aussi de les compter

Sans cesse en vain

Mais ne l’ébruite pas

Lecteur

Ne m’aide pas

Je ne veux pas d’Ariane ni de fil

Ma lectrice

J’aime à me perdre

Petit Poucet

Dans le labyrinthe des arbres

Dans le labyrinthe

Des charmes de PONS.


Les charmes de PONS

Je les compte ce matin

Au jardin du château.

mardi 28 novembre 2017

Lettres croisées..








                                 Cher Thomas,

En me promenant ce matin à Amsterdam,  j’ai vu un chiot mouillé ramener une balle à son petit maitre.

Le marmot  l’a fouetté parce qu’il s’était jeté dans le canal.

 La pauvre bête glapissait... et pourtant  avide de câlins revenait ensuite déjà oublieux un quart d’heure après.  

J’ai pensé à vous brusquement.

L’automne s’en va finissant, bientôt l’hiver et les fêtes de fin d’année.

 Des réjouissances à venir.

                                    Au plaisir de vous revoir.

                                   Baruch SPINOZA



                                       Cher Baruch,

En me promenant ce matin, j’ai vu un chaton griffer la main d’un enfant.

Une multitude de griffes lacérait la main du pauvre marmot.

Ensuite il a léché la main du petit maitre qui pleurait.

Brusquement j’ai pensé à vous.

Toutes les pelouses sont dorées des feuilles mortes. Je n’en ai plus pour longtemps, je le sens.


                                Au plaisir d’un nouvel échange…


                               Thomas HOBBES

vendredi 24 novembre 2017

Alexandre est Bucéphale.



Tu n’auras  qu’un ami
Qu’un seul ami
Dans ta vie
Roi
Solennellement
Lui a dit la Pythie

Et il s’en moque
Et il en rit
Bien
De cette prédiction étrange
Le prince macédonien

Et
Dans les batailles
Ivre de sang
Lui aussi
L’écume à la gueule
Toujours il le chevauche

Et
Ensemble
Victorieux
Toujours
Ils  
Galopent

Et
Dans le vent du désert
Les cheveux mêlés
Albes et ébènes
Toujours
Ils défient le monde

Toujours amis
Toujours frères
Toujours copains

A jamais centaure 

Alexandre et Bucéphale

Alexandre  est Bucéphale.

jeudi 23 novembre 2017

mardi 21 novembre 2017

Trop réaliste déjà…



Fermez
Donc
Votre porte
Quand vous sortez
Thomas
N’oubliez donc  pas de tourner
La clef
Dans la serrure
Quand vous sortez
Bavard  jeune homme
Ne babillez pas
Avec moi
Pas de vos longs discours
Avec moi
Pas d’obscurs raisonnements
De votre part
Pour me prouver le contraire
Cela ne prend pas
Soyez moins philosophe
Les voleurs cela vole
Les assassins cela tue
Je suis votre logeuse
Je tiens à votre sécurité
Et cessez  aussi donc de dodeliner de  la  tête
Quand je vous parle
Je n’ai pas d’instruction
Je n’ai pas appris le latin ou le grec
Mais je suis sensée
Et je dis franchement les choses
Je tiens à mes étudiants…

Et l’étudiant Thomas n’écoutait pas
Et laissait sa porte
Grand ‘ouverte
Au grand désespoir
De sa logeuse
Malin
Il savait que la Mort
N’a pas besoin de clef
Ni de verrou
Pour récolter
Sa moisson
Trop  utopiste
Thomas More ?

Trop réaliste déjà…

lundi 20 novembre 2017

A l’Angélus



A Midi
Tinte
L’angélus
Et le ciel
S’empourpre
De voir tant le mal
S’empourpre
De colère
La vieille paysanne
A Midi…

A Midi
Tinte
L’angélus
Et le clocher
Secoue la brume
Qui l’ampoule encor
Se secoue
Du froid rampant
La vieille paysanne
A Midi…

A Midi
Tinte
L’angélus
Et les pommes de terre
Dorent
Dans la terre fertile
Dort
L’enfançon athée
A Midi

La tête
Plein de souvenirs

Le ciel empourpré
Du Sol
Le sol de l’angélus
Le clocher seul
Les pommes de terre
Au sol
La grand-mère enterrée

Dans sa toile
Du Sommeil

S’éveille

Jean-François Millet

Avec ses pinceaux

A Midi

A l’Angélus.