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vendredi 3 octobre 2014

Chacun fait ce qui lui plait!

Juin 1982


aux pieds

légers


rollers skates


cris

Square Baudin

Miel en fleurs


Levallois


36 ans

à


nous


trois


chantonnons

Chacun fait ce qui lui plait !

sale f... de p.... ce Jacques Prévert!

Ah
pauvre enfant

tu regardes cette récitation
avec inquiétude

et tu te demandes

comment vais-je faire?

Tout t'y est odieux

instinctivement

dans
cette histoire à  dormir

 debout

une cage
un oiseau
un enfant

tss....

dès  le départ
tu hais

ce scénario

et tu traites

de sale f... de p....

ce

Jacques Prévert

et tu le maudis
cet Écrivain

persécuteur  d'enfants!

Ah

tu trembles pendant la nuit

et à  l'aube tu te réveilles  en sueur

et tu redoutes tant l’épreuve

et tu vas à  reculons  à  l’école

l'estomac noué

comme pour aller à  la piscine
le mardi après-midi

et tu te vois déjà  

récitant  cette niaiserie

et ton pire cauchemar
arrive

ton nom tombe

et tu vas au tableau

et tu prends ton élan

et tu dis

Jacques Prévert...


et tu t'arrêtes alors

et tu avoues

penaud

à l'institutrice


trou noir



je ne sais plus!


Ah

ne pleure pas
enfant émotif

tant pis pour le zéro

apprends

recevoir une mauvaise note
vaut mieux

que le déplaisir de réciter
ce pensum

sale f... de p...


ce
Jacques Prévert!

Et


si j'interdis   la récitation
 de mes œuvres

Poète
adulte

si je ne souhaite

jamais
au grand jamais
jamais

entendre
un enfant
maltraiter

 mes vers

me réciter
comme punition

si je refuse

oiseau




cette cage

aux enfants





c'est quand même

grâce à  lui

paradoxe

si je compose toujours 

en fait je l'aime bien

avec les années passant

mais jamais en ne le récitant



c'est quand même

grâce à  lui


ce

sale


f... de  p....

ce

 Jacques Prévert!

jeudi 2 octobre 2014

mercredi 1 octobre 2014

L'an de grâce 2270...

L'an de grâce 2270...

 Ah mes commentateurs docteurs de la Sorbonne
Un jour vous vous battrez la barbe blanche

Vous vous la tirerez -pire qu'un épisode de Bones!
Polémiques oiseuses sur mes vers avalanches

D'insultes réciproques je les entends les bonnes
Ou mauvaises explications sur mes poèmes déjà  blanches

Oies et libertins en viendront aux main...tss vins de Beaune
Rien que d'imaginer délicieux à  déguster bière blanche!

L'an de grâce 2270...


on viendra visiter ma maison ma tombe les bonnes
Et les fils de famille auront ma photo comme poster pierre blanche

A ma date d'anniversaire des lycées porteront à  Bonn
Ou à  Paris mon nom et des collégiens la voix blanche

Et rougissant réciteront mes vers ... tsss n'abandonne
Pas Apollon donc ton serviteur ma plume ma manche

Tachée d'encre rien que d'imaginer des docteurs en faire des tonnes
Sur mes vers des tomes entiers se battre je me penche

Et me tords de rire
sur chaque poème sous la vigne et la tonne...




L'an de grâce 2270...

 Merci Apollon!

Oh ἄφθη...

Oh

ἄφθη...
 
mes génies
mes farfadets

la plupart du temps
vous
êtes
taquins
sages
et mignons
vous êtes
bénéfiques
et paisibles
avec moi
mes insolents
et je suis généreux avec
vous

mes petits lutins

je vous offre
gite
et
nourriture

hospitalier

mais il y en a
de redoutables

des Krakens terribles

des ignobles qui jouent au pilou
avec mes nerfs
qui me harcèlent
me piquent


acides anges

les vilains avec leurs lances acérées
me triturent
bouche
langue
et lèvres
de leurs épées
et me lacèrent

cruels
esprits

l'âme!

Ces méchants lansquenets
viennent capricieux

sans être invités
qu'avec gruyère
noix
citron
et vinaigre

les gourmands

raffolent
de me voir torturer
les méchants
de me faire souffrir
petits-maitres  
délicats 

les monstres

usent
avec moi
de fouets
et de coups
dans la tempe!

Ah


ἄφθη

 contre vous je suis obligé de me battre
à coup de Pansoral
atomique

et 

alors vous expirez
mes lutins diaboliques...

pourtant alors je pleure
de vous voir mourir

trop sentimental

ἄφθη

 mes bourreaux
rosaces blanches

mes odieux

mes cruels


aphtes!


Oh

ἄφθη...

mardi 30 septembre 2014

Adieu Eric adieu candide plongeoir!

Ah Eric te reverrai-je au Paradis au plongeoir
Dans les nuages chahutant avec les angelots amibiens
Piquant leurs auréoles à  la barbe de St Pierre
Nous amusant comme insolents amis bien
A la Schwimmbad ensemble au plongeoir
Frottés non pas par l'eau la javelle les pierres
Mais par le duvet et le coton des nuages?

Ah Eric la vie nous a fait un méchant  plat
L'amitié source vive est tarie- saccage!
Plus de soif étanchée plus de partage de plat
En commun plus de nage à deux...  blues de la piscine!
Et je pense toujours à  ce pauvre plongeoir
Où  deux enfants de 14 ans se chahutaient un plat
Plouf peu leur importait! Ils se seraient partagé le même le pire brouet!

Maintenant désaffectée  doit être  cette piscine!
Le plongeoir est sûrement  usé et rouillé!
Et tous les soirs pourtant mes rêves  m'y ramènent à  Trèves 
où  plouf dans un bassin tiède synchrones plongeaient apnée
Deux enfants jadis amis deux fantômes! Trêve
De mes sanglots Muse cesse cette triste plongée

Adieu Eric adieu candide plongeoir!

lundi 29 septembre 2014

La demande

Ah
jeune groupe de rock japonais


vous m'avez envoyé  un message
me demandant
humblement

Maitre
accordez nous un poème
laissez nous chanter vos vers

nous ne comprendrons pas
pas les paroles

certes

vos rimes sont barbares gazouillis


certes


mais
inexplicablement

nous vous adorons

laissez nous
pleurer
sur vos rimes

Maître 

s'il vous plait!

Ah
mes jolis

je vous ai lu

avec attention

et je ne fais pas le modeste

j'ai composé pour vous
mon plus joli poème

et je ne joue pas au paon vaniteux

je m'y trouve excellent

et je me suis réjoui
en le rédigeant

et j'ai pleuré
mignons
ensuite
en vous écoutant

en m’émerveillant  de votre CD

et j'ai versé des larmes
en m'interrogeant
en vous questionnant


Disciples

répondez- moi

Pourquoi
mes jolis

en amis

fraternellement

ne m'avez-vous pas
banalement
amis

tutoyé?