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jeudi 16 juin 2016

Søren !


Près du  morne cimetière
Il y a un cerisier
Près de l’église du village
En brique rouge
Un cerisier en fleur
Bercé  
Au printemps
Par le vent du sud
Et
Les cantiques
Et le diacre nettoie les marches de l’église
Blanchies
Par les pétales candides…


Et sur le cerisier  
Près du  morne cimetière
Maintenant
Près de l’église du village
En brique rouge
En été
Se balancent
Les fruits rouges
Innocents
Qui s’écrasent
Sur le sol
En été
Et
Que les jeunes gens
Se disputent amoureux
L’anneau  d’or
Dans les dents ensanglantées
Près de l’église du village
En brique rouge
 L’anneau  d’or
Au doigt…


Et sous le cerisier
Près de l’église du village
En brique rouge
Au soleil tiède d’octobre
Près du  morne cimetière
Les enfants se disputent
Ou apprennent leurs leçons
Le dimanche
Même si les plus  pieux regardent cela
Désapprobateurs
Ne pas travailler le dimanche 
Sous l’œil bienveillant du Pasteur
Avant que le froid de Décembre
Ne
Les
Déloge
Tous…


Près de l’église du village
En brique rouge
Le cerisier grelote
Près du  morne cimetière
Et c’est le temps de NOEL
Et c’est bientôt la Nouvelle Année
Et c’est le temps des meringues aux amandes effilées
Que l’on croque
Chez soi
Bien au chaud
Un chat sur les genoux
En contemplant dehors
A la fenêtre givrée
Près du  morne cimetière
Le vieux  cerisier
Qui dure et dure
Près de l’église du village
En brique rouge
Et c’est le temps des meringues aux amandes effilées
A croquer
Sans y penser
Pense
Toujours
A ce moment
Toutes les années
Sans s’angoisser
A tout âge

Bas les soucis


Søren !

mercredi 15 juin 2016

Herr FREUD



Entrez, ah vous voilà vous !

Monsieur le Professeur bonjour.

Bon j’ai bien reçu vos deux demandes. L’une pour un congé,  l’autre pour une demande de stage. Soyons méthodiques. Vous demandez  d’abord un congé de vos études pour faire de la Poésie ?

Monsieur le Professeur  oui.

Mon brave garçon vous n’avez aucun don.  J’ai lu votre plaquette, j’ai bien ri.  Vous truffez vos poèmes de dieux  et de déesses, de bergers d’Arcadie, de poètes aux accents langoureux. Quatorze poèmes rien que pour le pauvre Œdipe. Et Ménélas n’est pas mieux traité,  toujours roi  blond et rose mélancolique.  Vraiment abandonnez ! Et pourquoi toujours Apollon en train de vous écouter vous sur le divan ? Bref j’ai consulté des hommes de lettres de mon entourage pour me faire une idée, ils ne vous prêtent aucun talent.

Bien Monsieur le Professeur. (L’étudiant de médecine est prêt de pleurer et baisse la tête)


Bon ceci étant, si pour vous la Poésie est un passe-temps, bah continuez. Mais n’en faites pas votre métier. Vraiment vous n’êtes pas doué. Bon maintenant pour votre demande de stage…Vous voudriez partir à Paris ?

Oui  Monsieur le Professeur.

Drôle d’idée encore. Un stage auprès du Docteur Charcot. Vous croyez donc à ces bêtises sur l’hypnose. Le Docteur Charcot s’intéresse aux hystériques. Bah ne tremblez pas comme cela jeune homme. Vous allez partir à Paris cela ne va pas vous faire du mal. Vu votre sensibilité vous allez y durcir votre carapace. Vous êtes encore trop fragile. Et puis vous qui vous piquez de Poésie vous allez rencontrer des vrais poètes contemporains, en chair et en os.  Bon la discussion est close. Je vous signe votre demande de stage.

Merci Monsieur le Professeur.


Ah avant de partir juste un mot votre idée de divan, c’est une bonne idée, Apollon n’est pas que le dieu des Poètes, c’est aussi le dieu des médecins, réfléchissez y donc . Bien vous pouvez maintenant disposer Herr Freud.

Au revoir  Monsieur le Professeur.

lundi 13 juin 2016

Mon Vigny

Point
Rouge
De   la pluie
Au manteau
Candide
Dans la campagne flamande
 Verte

Rêve

Mon Vigny
Sur son destrier ....



Vers Gand
Détrempé
De  la pluie
Au manteau
Candide
Derrière le carrosse crissant

Rêve

Mon Vigny
Sur son destrier ....

L'aube bientôt
Royale
Au reflet rouge

Gand bientôt
Et la Lys
Maraude
Gand bientôt
Et le Lys
Émeraude

Le Lion  seul va rugir
Bientôt
 Dans ses vers

Rêve

Mon Vigny
Sur son destrier


Aussi joli qu'un Prince bengali !

vendredi 10 juin 2016

Napoléon


Dans le Temple
Dans la forteresse des Templiers
Dans la Grande Tour  dont les créneaux  tombent en ruine

Bonaparte  s’est enfermé ce soir

 Pour la nuit

Bonaparte a interdit qu’on le dérange…

Et il a fait sceller la porte

Et il a fait poster des soldats  devant la tour envahie par le lierre

Et le Consul attend et attend

Et il attend la nuit
Et il attend les fantômes
Et il attend une inspiration
Et il attend un conseil
De  ceux qui sont partis
Et il attend une  parole d’eux dans le sommeil
Et il attend un  mot, un seul mot
 Dans un rêve ou un cauchemar
Peu importe ….

Mais las l’aube arrive
Pas de cauchemar
Pas de fantôme
Pas de signe prémonitoire
Pas de réveil en sueur
Pas de spectres qui font peur

Rien….

Que le silence des pierres...

Et Napoléon se réveille
Et c’est certain
Maintenant
Sa décision
Il va détruire le Temple
Les fantômes n’existent pas
Mais c’est plus sûr
Il va venger ses prédécesseurs
Et asseoir ses successeurs
Ainsi
Calmer les mânes
De la Famille royale
Trop tranquilles
L'on ne sait jamais

Et c’est certain
Maintenant
Il va prendre le pouvoir

Napoléon

Il n’est hanté que de rêves de grandeur
Il  n’est hanté que par Napoléon…

Tiens mes cheveux sont en train de tomber
Pense brusquement Napoléon !

mardi 7 juin 2016

L'oiseau

L' oiseau tombe...tombe l'oiseau

L' oiseau vole !

 L' oiseau vole...vole l'oiseau

L'oiseau tombe !

lundi 6 juin 2016

Alphonse BAUDIN



Ce matin
Sur la campagne gelée
Le soleil s’est levé radieux
Sur les amandiers en fleur
L’enfant a trouvé
Sous son oreiller blanc
Une pièce de vingt francs or
Un Napoléon
Et l’enfant s’est mis brusquement à pleurer….

Ah mon petit-fils
Pourquoi
Pleures- tu ?
C’est une belle journée
Tu reçois un Napoléon
S’interroge dubitative
La grand-mère

Ce matin
J’ai eu une idée étrange
Mère-grand
Peut-on mourir pour vingt cinq francs
Se lamente l’enfant…

Ingrat petit-enfant
Vingt francs ne te suffisent pas ?

Peut-on donc  mourir pour vingt cinq francs
Réitère l’enfant en larmes

Que tu es bizarre mon enfant parfois !
Non reprend l’aïeule
L’on meurt pour ses idées
La Liberté
Ou son Dieu
Ou sa Dame
Ou son Roy
Ou son drapeau
Ou son panache
Pour des choses qui ont de la valeur
En dehors de nous
Pour pas grand-chose parfois
Une pomme à Troie
Mais quelque chose de symbolique
Pas pour des pièces d’or
Pas pour vingt-cinq sous
Matérialiste garçon …

Et si les vingt-cinq francs sont un prétexte ?
L’enfant est tenace

Toge prétexte ?
L’aïeul est un peu sourd…

Bientôt les Liberalia
Sourit l’enfant

Pardon ?


Ce n’est rien  Mère-grand…L’on verra !

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Que les couchers de soleil au Panthéon sont tristes
L’on y voit vingt-cinq soleils 
Me suis-je dit
En descendant  la rue Soufflot
L’on y voit vingt-cinq soleils mourir
Au dessus de la tombe d’Alphonse BAUDIN !

Que les levers de soleil au Panthéon sont joyeux
L’on y voit vingt-cinq soleils 
Me suis-je dit
En descendant  la rue Soufflot
L’on y voit vingt-cinq soleils renaitre  
 Au dessus de la tombe d’Alphonse BAUDIN !

vendredi 3 juin 2016

Souris !



Quand j’arriverai
Devant le seuil
Brillant
De la grande Porte
Du Paradis

J’ai rêvé hier
Lecteur
Souris...

Quand le livre rouge
De mes actions et de mes fautes
Sera examiné
Par l’ange Justicier
Tenant la Balance divine


J’ai rêvé hier
Lecteur
Souris....

Quand je serai jugé et disculpé peut-être
Et  beaucoup pardonné aussi

J’ai rêvé hier
Lecteur
Souris...

Quand l’œil de Dieu s’ouvrira
De son sommeil
Enfin
Pour me couvrir

J’ai rêvé hier
Lecteur
Souris....

Alors

Je me fonderai
Dans l’image
De la pupille dorée de  Dieu

Alors

Dans le reflet
Vert amande
De la pupille argentée  de  mon chat
Protecteur

Alors

J'exploserai.....


J’ai rêvé hier
Lecteur

Souris !