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lundi 8 décembre 2014

pauvre César



Ah
Terrible Imperator
sanguinaire Fils de la Louve

cruel aimé de Vénus

tu t'es levé ce matin
mélancolique

et l'aube
ne t'a apporté aucune joie
la rose
ne t'a pas agréé
une  bise de rosée
le citronnier
ne t'a pas consolé
de  ses fruits acides

et
tu as pleuré

une nouvelle fois

devant ton miroir…

Ah

victorieux consul
tu as
tout
vu
tout
conquis

l'Egypte
la Numidie
la Gaule

Le Monde

sont maintenant
tiens

Exploits

terres communes à  l'Urbs

et

toute la ville chante ta gloire

et tu n'es toujours pas rassasié

de gloire
de sang
d'or

victorieux Cyrus
 
 de jolis princes
thraces
barbares
blonds et bouclés
au teint de lait
 
de jolies reines de Saba ou de Colchide
Médées
cruelles Hounas  bouclées
Cléopatres
au teint Mat

papillons
que tu épingles
délicatement
dans ton tableau de chasse

mais tout cela ne te satisfait pas
et tu en sais la cause

car au Sénat

avant de lancer tes traits

tu rabats
vainement
ta mèche

pour cacher ton haut front….

Ah

 Pauvre ami

par ce geste
C'est à   ce moment là que tu te sens vraiment

 mortel
vulnérable
condamné par le destin…


et
tu sanglotes de plus bel

seul ce soir

seul dans la nuit de Mars

et tu te désespères

seul face à ton reflet 

pauvre César

 (non pas d’être tué demain

-peu t’importent les Ides !- ).

Non

coquet

Tu pleures

De ne pas avoir
encore
la chevelure

lourde
épaisse
masquant les yeux
soyeuse

celle d’un Gaulois vaincu

de ne plus avoir
la chevelure

lourde
épaisse
masquant les yeux
soyeuse


celle de Vercingétorix

 pauvre César

Ou de Justin Bieber !

jeudi 4 décembre 2014

la buche de NOEL



Enfant

Tiens la main de ton  grand-père
Tendrement

Et
Mets la buche de NOEL
Dans la cheminée 

La buche de cerisier
Qui se consumera
Lentement

La buche des trois jours 

Qui fleure si bon l’été

Et
Tendrement
Tiens la main de ton petit-fils

Vieillard !

la pauvre tortue amoureuse d'Hermès




O


fils de Maïa

mignon voleur
gentil Hermès

implorait la tortue

ne sois pas cruel

bouclé garnement plein de ruse

sois avec
moi

aimable

utilise moi
dieu des Morts

ne me méprise pas!

Ah

tu sais mon destin
et Apollon
te l'a soufflé

en vers
peu ambigus pour une fois

insiste la campagnarde

et tu as pleuré ce matin
et tu l'as maudit

ce Phébus
méchant
ce frère  cruel

et tu as juré

Sur le Styx

Tu ne me tueras pas

Mais las

C’est ton destin !

Obéis !




En  larmes

tu me caresses la tête

et en pleurs
tu frottes  mon écaille verte

délicatement

de fleurs

mais tu hésites
mais tu as bien tort

sois fort!


O
fils de Zeus

reprend l'aimable bête

sois inflexible
fais de moi
jouet banal

ton instrument

je veux  

de mes gémissements
que l’aube résonne
de tes douleurs

la Musique

te  fera
tout


oublier!

Un peu !




O
sois plus courageux

pleure la tortue

tu es un dieu

ne l'oublie pas
apprenti dieu

tu dois être inflexible

pas de pitié

arrache ma vie


tranche la
avec un burin

avec des tiges de roseau
fixe moi

à  travers le dos

tends moi
d'une peau de bœuf

et
de sept cordes harmoniques

enfin…

que c'est facile
heureux Hermès

rit la lente créature

je serai la Lyre

à jamais
ton invention


et  pour te pardonner


immortelle


une constellation!








Alors

ne t'attarde pas à  des remords
inutiles

adorable Messager des Immortels

je suis déjà   fière
de te servir

de toi
  l'instrument
des dieux

même du cruel Apollon

et du pauvre Poète  
qui pleure

sur ce poème

sur cette inspiration
sanglante


sur la pauvre tortue
amoureuse
d'Hermès !



mardi 2 décembre 2014

Alexandre Junca…




J’ai refermé le livre de DOSTOIEVSKI

Maudits   Karamazov

Et je me suis dit

Tout cela est bien beau

Tu écris bien Dostoïevski

certes

Mais que dire à des parents

Qui réclament des comptes au destin

Que dire tout simplement

S’il était vivant

A lui

A  Alexandre Junca !



Divine Providence

Volonté divine

Destin..

Que les mots sont vains

Et nous ne comprenons rien

Et nous sommes en face de notre peine

Et il nous reste que des larmes et du chagrin

Et à déplorer

frères humains

La tragédie

Le destin d’ Alexandre Junca !



Les crimes au sol croassent  souvent  impunis

Et quel châtiment est assez grand du reste ?

  -une guillotine  ou l’enfer n’y suffisent pas…

Et quel plaisir il en tirerait

Des souffrances de ses bourreaux ?

Et en fait le Paradis nous importe peu...

Il était mieux vivant

Alexandre Junca !


Alors 

il ne nous reste qu’à expier ou à pleurer ou à chercher

En vain

Des explications qui n’en valent pas la peine

Dans notre chemin

Nous sommes bien seuls

Dans notre foi ou notre haine de Dieu


peu importe

aidons-nous à porter le fardeau

servons les autres pour nous sauver

 pour  Alexandre Junca…


Mon interprétation  n'est pas assez orthodoxe -je le crains !

DOSTOIEVSKI   je te trahis lecteur !

Je rouvre le livre de mes 17 ans pour ne pas pleurer plus !

 Maudits Karamazov !

Alexandre Junca!

lundi 1 décembre 2014

Hier...


Nous avons partagé la même bière
Nous avons partagé la même écume
Nous avons partagé tout hier!

 Hier...

Nous avons partagé les mêmes soirées de rugby  
Nous avons partagé les mêmes  ciné-clubs
Nous avons partagé tout hier !

Hier...

Nous avons partagé les mêmes déboires
Nous avons partagé des jours  l’amertume
Nous avons partagé tout hier !

 Hier...

Nous avons partagé les mêmes promenades de Corniche
De Nice à Menton
Nous avons partagé les mêmes casinos
De Beaulieu à Juan Les Pins
Nous avons partagé tout hier!

 Hier...

Nous avons partagé les mêmes Réveillons
Les mêmes serpentins, les mêmes bouteilles de champagne
Nous avons partagé les mêmes films
Et le nôtre était magnifique
Nous avons partagé tout hier!

 Hier...


Nous avons partagé les mêmes barbecues
Les mêmes riz, les mêmes steaks chez Sébastien
 Nous avons partagé les mêmes musiques
les mêmes groupes de rock, le même Volume
Nous avons ensemble  pleuré, ri, plaisanté, exploré, amusé
 Nous avons sauvé le même Willy

 hier...

Il était mon Falstaff, mon ami, mon Renald Waymel 

 

 hier....



Il est mort !

vendredi 28 novembre 2014

scout toujours présent


Ah

j’ai réussi

je suis élu à un fauteuil

tout commence…je souffle dans le cor!

A la rescousse !

Et

vous venez
mes amis
je sais
vous vous cotiserez
à mes cris
vous vous animerez
à  mon fraternel appel
vous répondrez
à mes alarmes

scouts toujours présents!

Ah

L’habit
mes amis
le bicorne
mes amis
l’épée
vous les voudrez pour moi
magnifiques
pour
que je me puisse
me poser
 vert doré
me  poser
digne académicien
dandy
pour
que je puisse
m'asseoir
dans la tenue d'apparat
l'asseoir
mon épée
le poser
négligent
mon bicorne
près de mon fauteuil

vous n’aurez pas honte
de moi
habituellement débrayé Poète

adorés

vous êtes
mes amis
et j'en pleure de joie

je vous sais  à tout prêts

 pour moi

scouts toujours présents!


O

je sais

mes amis
je suis sans-le-sou
pauvre Poète
désargenté
sans Protecteur
autre qu'Apollon

et

 je vais devoir
de mon côté
liquider mes jolis CCP et mignons PEA
 aligner
10 000€
pour un habit
de chez Givenchy
ou
Hermès
prendre un appartement à Paris...


je vais me ruiner

mais je suis prêt à tout moi aussi
 
 pour vous

je ne fais rien à moitié

pour vous mériter

je serai ruiné

mais je m’en fous
 
 pour un fauteuil

 scout toujours présent!

jeudi 27 novembre 2014

Ne sois jamais humble orgueilleux Poète!

Poète roi crabe-tambour dans les limbes
Pitoyable porte-voix d'Apollon Phébus

Tu aspires tant à revendiquer pour les humbles
Les malheureux qui dorment dans les omnibus

A l'ornière des Polis et dans le même temps ta pente
SDF Poète est d'aimer luxe, gloire et beauté!

La richesse, les honneurs sont des belles qui te tentent
Et comme JBM tu veux être dans le chœur

Et toujours tu cherches Apollon ton chat botté...

Ah Poète tu n'es pas Kant
Tu as l' âme d'un puissant

Tu aimes or et encens tu as le cœur
Aussi d'un réprouvé révolutionnaire Lautréamont

Tu es et pauvre et riche joujou
Balloté par le jeu de ton Moi moqueur

Et tes vers tes rimes ne sont pas que des bijoux
Von Kleist ils ensanglantent les mains du lecteur

Ou font pleurer ou rire ou les autres monts
Grimper pauvre poète tu marches de travers

Toujours Roi des Pléiades ou brigand Villon
Mais je ne te le reproche pas
Ce travers

Poète
Continue




Ne te déchois pas

Ne sois jamais humble orgueilleux Poète!