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mardi 23 juin 2015

Gaudeamus igitur !


Ah
Ce matin
Il fulmine
Ce matin
Il est en rage
Et il en pleure
De colère
Qui a pu se tromper ?
Qui a pu tromper
Sa vigilance ?
Un apprenti étourdi ?
Un démon malicieux ?
Un farfadet qui n'a pas eu son gruau ?
Une erreur de sa part  ?
Pas de quoi se réjouir !
Pas de quoi rire !

L’éditeur en maudit tous les saints !

Et il se met au piano
Et il essaie la mélodie
Rien à voir avec l'air  originel de la chanson..
D’où vient cet air
Cet air solennel
Cet hymne religieux ?
Rien à voir avec le texte de la chanson
Trop rapide au départ
Trop lent à la fin de chaque strophe

Et le théologien en pleure dans la soupe

Le texte est païen et stoïcien
L’air est d’église
Dialectique…

Les étudiants vont rire
La Faculté va sévir
Le pauvre homme se désole
Lui qui collectionne
Les airs estudiantins
Comme les Frères Grimm
Les contes
Il est ridiculisé
Maudit destin…

Son œuvre est ratée
Et il entend les quolibets
Et les accusations de blasphème

Et il se remet au piano..

Pourtant la mélodie se retient bien
Et il se prend à fredonner
Cet air qui endigue la jeunesse
Quand l’on est vieux
Un air qui revendique la vieillesse
Quand l’on est jeune
Et il oublie son chagrin
Et il reprend et reprend et reprend
Sa chanson
Et il en est content
En fait
Et
Avec lui
Fredonnons
Avec
Christian Wilhelm KINDLEBEN
Reprenons tous en cœur
Et
Réjouissons-nous
Sa chanson passe les siècles
Et les frontières
Et les âges !

La vie est brève…Pleurons, rions et vivons

 Gaudeamus igitur !

 

(De brevitate vitae)

Gaudeamus igitur
iuvenes dum sumus.
Post iucundam iuventutem
post molestam senectutem
nos habebit humus
Ubi sunt qui ante nos
in mundo fuere?
Vadite ad superos
transite in inferos
hos si vis videre.
Vita nostra brevis est
brevi finietur.
Venit mors velociter
rapit nos atrociter
nemini parcetur.
Vivat academia!
Vivant professores!
Vivat membrum quodlibet;
vivant membra quaelibet;
semper sint in flore.
Vivant omnes virgines
faciles, formosae.
Vivant et mulieres
tenerae, amabiles,
bonae, laboriosae.
Vivat et res publica
et qui illam regit.
Vivat nostra civitas,
maecenatum caritas
quae nos hic protegit.
Pereat tristitia,
pereant osores.
Pereat diabolus,
quivis antiburschius
atque irrisores.

lundi 22 juin 2015

Un parterre de roses et d’anémones !


Un parterre de roses et d’anémones
Sur les toits de l’ENA
Un parterre de roses et d’anémones
Sur les berges de la Moselle
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le col de Téghime
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le parvis de l’Hôtel de Sens
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le gazon du château de Pons
Un parterre de roses et d’anémones
Sur les rails de la station de Métro Porte de Levallois

Un parterre de roses et d’anémones !

Un parterre de roses et d’anémones
Sur la conche de Nauzan
Un parterre de roses et d’anémones
Sur la Place Jeanne d’Arc
Un parterre de roses et d’anémones
Sur la Place François Ier
Un parterre de roses et d’anémones
Sur la Place Saint François
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le Parc de Saint Cloud

Un parterre de roses et d’anémones !


Un parterre de roses et d’anémones
Sur  les pierres de la Villa Arson
Un parterre de roses et d’anémones
Sur la tombe de Réginald à Menton
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le Mont Parnasse
Un parterre de roses et d’anémones
Sur le balcon de 27 rue Cavé

Un parterre de roses et d’anémones
Envahissant
Un parterre de roses et d’anémones
Envahissantes
Un parterre de roses et d’anémones
De Bagatelle
Un parterre de roses et d’anémones
De bagatelles…

Un parterre de simples !

Un parterre de roses et d’anémones !

vendredi 19 juin 2015

Napoléon !

"Si l'on proscrit mon cadavre, comme on a proscrit ma personne, que l'on me refuse un peu de terre, je souhaite que l'on m'inhume auprès de mes ancêtres dans la cathédrale d'Ajaccio, en Corse."



Repose  ici  enfant doué
Repose  ici  parmi les tiens
 Avec les tiens, avec Doumé 

Dans ta cathédrale, ici
Dans ta cathédrale, ici 

Que les putti sonnent et sonnent ici
Et resonnent et resonnent ici

Napoléon, Napoléon

 De leurs trompettes, de leurs trompettes  

Napoléon, Napoléon

De leurs trompettes, de leurs trompettes  

Napoléon, à Ajaccio

 

Napoléon !




 Dans notre cathédrale il repose

Dans notre cathédrale, cathédrale 

Dans notre cathédrale, cathédrale 

A jamais lion  immortel
A jamais Corse, à jamais corse 

Au ciel, ici,  avec les tiens

Que les putti sonnent et sonnent ici
Et resonnent et resonnent ici



Napoléon, Napoléon

 De leurs trompettes, de leurs trompettes  

Napoléon, Napoléon

Napoléon, à Ajaccio




Napoléon !

mardi 16 juin 2015

Jonchée de Jonzac !

Jonchée
de rails

Jonchée
De
Coquelicots

Jonchée
D’herbes
Fraiches

Jonchée
Des Nuits
De
Juin
Ou
De Décembre

Jonchée
De
Gare

Jonchée
D’attentes

Jonchée
De Dessert
Ou
De fromage

Au choix

Jonchée de Jonzac !

vendredi 12 juin 2015

Lai de Lys !


Roses

Et

Galets

Et

Noix de Saint-Jacques

Et...



Lit de lait !



Roses


Et

Galets

Et

Noix de Saint-Jacques

Et...



Lai de Lys !

mercredi 10 juin 2015

NIETZSCHE A MENTON


A Menton
Ce matin
 C’est la rosée d’avril
Qui mouille
Tout…

Le petit chemin
Pour aller
Au cimetière
En haut
Les rues
Vides 
Ce matin blême 
Les premières fleurs
Pascales
Le cortège
Qui prend son souffle
Le pasteur
Magistral
Le petit ânon
Qui
Porte et peine
Un petit  
Cercueil
Le chat roux
Éternel Hachiko
La mère éplorée
Qui chantonne
Avec les autres
Accompagnateurs
Un choral
Et rêve
Pour toi
Réginald
De la mer de Jade
Un vieux bonhomme
Qui passait par là
Et qui se joint
Au cortège
Et qui souffle
A l’oreille de l’ânon
Sois grand
A chaque pas
De la bête
Harassée
L’année 1883 !

A Menton
Ce matin
 C’est la rosée d’avril
Qui mouille
Tout !

mardi 9 juin 2015

Les Fleurs d’arum


Juin

Aux abords de la Seugne

Gorgées de rosée

Les Fleurs d’arum

Au vent du sud

Dansent  

Leurs


Ondes

Candides



Au gré de la musique de Lully !



Juin

Aux abords de la Seugne


 Gorgées de soleil

Les Fleurs d’arum

Au vent du sud

Dansent

Leurs



Ombres

Macabres





Au gré des ballets de Benserade !