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jeudi 8 septembre 2016

Toc toc toc !


A la pleine lune ou au soleil de midi
Au gouter ou au souper
Aux coups sur la porte
Je sais
IL vient
Je sens
IL arrive
J’écoute son pas lourd
IL est là
Devant ma porte
Le terrible dieu
Le dieu blond
Le dieu Apollon
Pour solliciter l’hospitalité
Pour quémander mon hospitalité.

Toc toc toc…

Et je vais devoir le recevoir
Au coin du feu
Joyeux
Lui offrir châtaignes et vin rouge
Gracieux
Et canard à l’orange et champagne
Classieux
Ou sanglier et venaison
Et vin de Corbière
Aux cieux
Il est connu pour cela
Il adore les glaces à la fraise
Le  terrible dieu est gourmand
Le dieu blond est gourmet

Toc toc toc…

Et je vais devoir
Avec lui
Composer
Mes odes
Lui proposer
Mes vers ou mes quatrains
Il va la plupart du temps sourire ou parfois ne rien dire
Ou souvent hocher la tête mélancoliquement
Ou me regarder en colère quelques fois
Apollon  parle peu
Le  terrible dieu est laconique
Le dieu blond est dieu de Sparte

Toc toc toc…

Oh jamais je ne lui ai refusé mon hospitalité
Cela ne se fait pas
Il me connait
C’est mon devoir
Il le sait bien
Mon ennemi a tous les droits
Quand il se réfugie chez moi
Mais parfois j’imagine
Si je ne lui ouvrais pas cette fois ci
La porte
Si je ne lui ouvrais pas cette fois là
Je serais tranquille
Je serais si tranquille
Le  terrible dieu  à la porte
Le dieu blond  à ma porte


Toc toc toc…

Mais c’est un ami aussi
A chaque fois
Quand il part
Et qu’il me dit
A chaque fois
 Au revoir
Je suis content de l’avoir reçu
Chez moi
Le  terrible dieu  de la Poésie
Le dieu blond  poétique

 Toc toc toc…

Le devoir d'hospitalité a du bon 
Je me dis à la fin du poème
 Toc toc toc…
Qu'il m'a inspiré aujourd'hui
Je ne devrais pas l'avouer
Mais déjà
Je l'attends déjà
Demain
Le terrible dieu
Le dieu blond
Le dieu Apollon
Déjà
J'attends déjà
Demain
Son  prochain


Toc toc toc !

vendredi 2 septembre 2016

Raspoutine !


Il ne l’avait pas senti ni prédit…

Il s’était installé dans cette famille
Certainement un bon nid
Avait pensé le parasite
Le petit est malade
Profitons-en
La mère trop superstitieuse
 Profitons-en
Le père trop faible
 Profitons-en
Avait calculé le coucou malin…

Il ne l’avait pas senti ni prédit

Et l'homme de Dieu leur avait dit
Si je meurs, vous mourrez tous
Ne narguez pas le Ciel
En se signant
Plusieurs fois
Vous verrez…

Il ne l’avait pas senti ni prédit

Mais las depuis
Cette phrase prononcée
Le charlatan est pris à son propre piège
Le papillon se débat en vain…

Il ne l’avait pas senti ni prédit

Chacune de ses interventions
Guérit l’enfant
Chacune de ses prières revigore la mère
Chacun de ses prônes soutient le père…

Il ne l’avait pas senti ni prédit

Et chacune de ses nuits
Est hantée d’horribles cauchemars
La Mort plane sur la Sainte Russie
Dieu n’écoutera plus les prières
Ni n' agréera plus l’encens qui monte au ciel
Son courroux va tomber

Il ne l’avait pas senti ni prédit

Et plus le starets s’attache à eux et plus la malédiction est proche
Et plus il les aime plus il se déteste
Quand il se regarde dans le miroir
Il s’est maudit avec eux
Il partira avant eux
Les Romanov
Il le sait
Ils partiront
Après lui
C’est irrémédiable
Il a provoqué le Ciel
Il  les a condamnés
Et il s’est condamné
Bientôt la Mort 
Pour eux
Pour lui
Et  à  l'aube  il en pleure
 Toutes ses larmes
Encore

L'épée de Damoclès va tomber


Raspoutine !

jeudi 1 septembre 2016

Pardon Apollon !



Sous un laurier
Les feuilles jaunissent
Le long de l’année…

Mâche les cru Poète
M’ordonne Apollon
Et sèche les dans la main
Et éparpille-les  
Dans tes vers
Presse-toi !

Le fils de Latone
Aime les lactones…

Bof  moi j’aime mieux
Ma couronne de laurier
Toute verte
Cuite
Dans mon turbot
Pardon Apollon !

mardi 30 août 2016

La genèse de Louis PERGAUD - La Guerre des Boutons



Oh les jolis boutons !-s’exclame l’enfant en les triturant dans la boite au trésor familiale.

Pas touche mon fils ! Ils valent cher ! Ne les regarde que de loin,  certains  ont précieux ! Aussi précieux que des diamants ! Si tu es sage et si tu as de bonnes notes tu en auras !

Ils sont beaux ceux en porcelaine ! Tiens des aventurines et des esméraldas ! Génial des Jules Ferry -  s’émerveille l’enfant ! Aussi jolis que des Pokémons !

Des Pokémons ? - s’interroge la mère.

Cela doit être des sortes de netsuké certainement ?  Pas d’importance ! Bon je vais faire mes devoirs…

lundi 29 août 2016

Un secret de magicien…


Entre ses quatorze enfants et ses quatorze  commandes par semaine
Le vieil homme
Ne saurait plus donner de la tête
S’il n’avait pas un secret
Un secret – chut !-
Un secret de musicien.

Quand l’inspiration lui manque
Quand rien ne sort
De son clavecin
Alors
Il tire
De la portée
Un petit chaton
Un chaton mignon
Il le met sur le clavier
Ensuite
Et  détendu joue avec !


Entre ses quatorze enfants et ses quatorze  commandes par semaine
Le vieil homme
Ne saurait plus donner de la tête
S’il n’avait pas un secret
Un secret – chut !-
Un secret de musicien.

Et le chaton danse alors
Derrière une pelotte de laine rouge
Vif
Ou après les doigts du Maitre
Et il écoute les sons égrenés
Au hasard mathématique
Des pas
De la petite bête
Sur le clavier tempéré.
Et il transcrit la jolie mélodie …

Entre ses quatorze enfants et ses quatorze  commandes par semaine
Le vieil homme
Ne saurait plus donner de la tête
S’il n’avait pas un secret
Un secret – chut !-
Un secret de musicien.

Décidément
C’est le chaos dans cette famille
Plein d’enfants, plein de chats
Plein de notes de musique
L’on jase sur la famille Bach dans la petite ville saxonne
Sous les tilleuls et les ifs
Comment fait-il donc
Le Maitre de Chapelle
Pour tout faire ?

Entre ses quatorze enfants et ses quatorze  commandes par semaine
Le vieil homme
Ne saurait plus donner de la tête
S’il n’avait pas un secret
Un secret – chut !-
Un secret de musicien

Avec ses quatorze chatons

Bach 

Un secret de magicien…

jeudi 25 août 2016

γνῶθι σεαυτόν


Au temple d’Esculape
Les malades viennent consulter
Au temple d’Esculape
Ils viennent dormir
Et
Bienfaisant
Le dieu les guérit
Et les traite
Par des rêves et des songes
Au temple d’Esculape !

Et les Poètes
 Eux aussi 
Malades
Devant leurs ardoises de cire
Vides
Viennent consulter
Au temple d’Esculape
Et le dieu
Bienfaisant
-Il est le fils d'Apollon
Après tout !-
Inspire
Ces âmes tourmentées
Au temple d’Esculape
D’une Tragédie ou d’une satire
Ou de dithyrambes
Pour les guérir de leur mélancolie
Au temple d’Esculape !

Ce matin
Au temple d’Esculape
Un jeune homme pleure
Pleure
Un Poète
Le dieu
Ne lui a soufflé
Qu’une phrase inscrite sur son ardoise de cire
Un jeune homme  se lamente
Se lamente
Un Poète
Maudit Esculape
Adieu Postérité
Adieu Muse
Adieu…

Que des larmes au Temple  d’Esculape !

Et les prêtres le consolent
En vain
Et il part malheureux
Et il sera marchand
Et il sera riche....
Et de dépit  il abandonne son ardoise de cire
Qui  commence à fondre 
Déjà
Au soleil de Grèce
Au temple d’Esculape !

Un architecte
Passant par là
De visite lui aussi
Au temple d’Esculape
A ramassé l’ardoise
Et a lu le message


γνῶθι σεαυτόν


Chic

Justement je cherchais une inscription
A l’entrée de mon temple
En construction

Chic

Jeune homme reviens

Je t'achète ton ardoise en cire

Je veux connaître ton nom

Laisse le monde aux Dieux !

Le jeune homme ne s'est jamais retourné....



Poète sois patient avec Apollon

Parfois il est désespérant

 Connais-toi toi-même !

γνῶθι σεαυτόν

mercredi 24 août 2016

La Genèse du Grand Meaulnes



Au tableau
Monsieur Fournier !

Le verbe meaulner
A tous les temps et à toutes les personnes.

Je murmure
Tu murmures…

Je n’ai pas dit le verbe murmurer
J’ai dit le verbe meaulner
Pas le verbe murmurer !
Vous construisez vos châteaux dans la lune ?
Recommencez !

Je meaulne
Tu meaulnes…

Vous écrivez comment
Tu meaulnes ?

M-E-A-U-L-N-E- …. Moment d’hésitation

Vous vous croyez à l’optatif ou au futur ?

M-E-A-U-L-N-E- S (l'enfant crie sur la  dernière consonne)

S à la fin c’est bien
C’est bien retournez à votre place !
La prochaine fois je vous interroge sur le verbe grandir.
Et méfiez-vous du Bois de St Rémy…

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Quel horrible  rêve pense l’enfant réveillé, en fermant sa serviette pour la Rentrée…

mardi 23 août 2016

Sous les pruniers de Cadeuil


Sous les pruniers de Cadeuil

L’on y  mange Nietzsche
Ou des abricots de l’arbre voisin

Sous les pruniers de Cadeuil

L’on y ramasse des idées
Ou des miettes de pain

Sous les pruniers de Cadeuil

L’on y goute  le grain de midi
Ou le vert raisin

Sous les pruniers de Cadeuil

Le temps passe si vite
Dés le matin

Sous les pruniers de Cadeuil

Tout grandit si bien

Sous les pruniers de Cadeuil

Tout grandit trop bien

Ces arbres mâtins  
Grandissent trop vite

Et l’on   soupire
Le soir
A la nuit étoilée
A la pleine  Lune
Au brouillard salin

Sous les pruniers de Cadeuil

Tout parait brusquement blafard
Un jour
Ils
Vont mourir
Avant nous
Peut être
L’on songe toujours

 Sous les pruniers de Cadeuil

L’on récoltera
Leur bois mort
Que l’on brule
Avec des pines de pin
En hiver
Il ne restera  d’eux que des fantômes
Que l’on fait renaitre
Le temps d'un feu
Le temps d'une veillée
Le temps d’une Poésie

Le temps heureux

An die Freude
Sous les pruniers de Cadeuil !

lundi 22 août 2016

15 août

Alors
 Ému
L' on aime encore plus
 La pourpre pastèque
 Et les dents blanches
Qui en arrachent la vie

 Le 15 août

 Alors
 En larmes
 L' on croque les pourpres coquelicots
 Et leurs pétales
Mastics
Amers cocas
Toujours

Un 15 août

Plus jamais tranquilles

Ce soir là
 Tranquille
Les enfants
Sages
 Lançaient des galets
Bleutés
Dans la mer
 Tranquille
Ils ont ricoché
Pourpres
A minuit...


😢
  
Les anges
Habituellement
Tranquilles
Sur les rochers de la Baie
Pleurent
Ce matin 
A Nice.







Plus jamais  tranquilles 😭

mercredi 13 juillet 2016

La sonate au clair de lune


La lune pleure ce soir

Adagio sostenuto

Les étoiles éteintes portent  son fardeau
Un fardeau
Trop lourd à ses jeunes  épaules
A son piano
Posé  un chandelier aux bougies éteintes


La lune pleure ce soir

Adagio sostenuto


Beethoven  regarde le ciel
Si sourd à ses prières
Beethoven  regarde le ciel
Si sourd à ses chagrins
Beethoven  regarde le ciel
Si sourd à ses souffrances

La lune pleure ce soir

Adagio sostenuto


Beethoven  regarde le ciel chargé de ténèbres
Les étoiles  mornes portent son fardeau
Un fardeau
Trop lourd à ses vieilles épaules


La lune pleure ce soir


Posé  un chandelier aux bougies éteintes
A son piano
Beethoven maudit le ciel
Si sourd à ses prières
Beethoven maudit le ciel
Si sourd à ses chagrins
Beethoven maudit le ciel
Si sourd à ses souffrances

Beethoven la hait déjà sa sonate
Mais il a bien tort
Je l’aime bien sa sonate
Sa sonate en do dièse mineur,
Une chance pour moi
Sa sonate porte
Le numéro Quatorze
Rien que pour cela je la retiens
 Rien que pour cela j'en retiens
Toujours trop optimiste
Cela


Le ciel est sourd

Mais

Toujours

Dans la nuit

La lune toujours brille dans la nuit

Un nuage mauve passe devant …-espoir Frères -

Pour le Poète  de 

La sonate au clair de lune

lundi 11 juillet 2016

Dans le train vaporeux.


Dans le train vaporeux

La petite fille a sorti
Ses poupées
De porcelaine
Au teint albe Whistler
Une à une
Elle les caresse et les embrasse
Puis
Elle a déballé  les  joujoux dorés
Qui vont avec
Des parasols et des paravents argentés
Sur le coussin
Rose préraphaélite

Joie

Dans le train vaporeux.

Et affairée
La petite fille joue
Tandis que la mère lit
Le dernier Sherlock Holmes
La petite fille mime
 Un horrible assassinat
Elle imagine une de ses poupées candides étranglées

Horreur

Dans le train vaporeux.

Et elle imagine l’enquête
Et elle examine les preuves
Tandis que la mère indifférente
Regarde
Les ruines des châteaux écossais défiler
Et elle trouve la coupable poupée


Détective

Dans le train vaporeux.


Édimbourg, arrivée dans dix minutes

Sonne l’employé des chemins de fer
A la grande moustache ébène
Si grotesque

La petite fille en rit vieille encore

Agatha Mary Clarissa Miller range tes poupées
Maintenant !

A ce moment 

Ordonne toujours  la mère

Elle s’en souvient encore

Cinquante ans après....

Éternel jeu


Dans le train vaporeux.

vendredi 8 juillet 2016

Un laid jaune


Les roses sont fanées
Au soleil de juillet
Les roses sont fanées
Leurs pétales tombent
Les roses sont fanées
Un laid jaune
 Les roses sont fanées
Près du fauteuil en rotin

Désespoir…

Seule chante la tourterelle
C’est l’été à Saint Palais….

Dormons
Sous le cerisier
Protégés du soleil
Dormons
Au soleil de juillet
A l’ombre du  tilleul
Oublions chagrins
Près des roseaux
Un laid jaune
Et à son chant
En pleurs
Sous la tente
Réveillons-nous
A l’aube

Désespoir…


Seule chante la tourterelle
C’est l’été à Saint Palais….

Croquons les jolis abricots
Duveteux
Sous le cerisier
Un laid jaune
Au balcon      
Au soleil de juillet
Croquons un Petit Beurre nantais
Et aussi une barre de chocolat
Près du puits
Et écoutons une dernière fois 
 Les grincements du bois
Dans l’escalier
Les  pleurs de la villa
Et pleurons avec elle
 Jeanne d’Arc abandonnée de Dieu

Désespoir….

Nous ne viendrons plus

Les revues à terre délaissées
Un laid jaune  

 Maudit Apollon

Seule chante la tourterelle
C’est l’été à Saint Palais….

mercredi 6 juillet 2016

Saint Martin



Attends mon fils, attention… ton manteau mon fils…., il va s’encore s’envoler et atterrir  je ne sais où.

La mère  soucieuse boutonne le bouton  du col de  la chlamyde soigneusement.

Le garçonnet tousse. Il fait froid.

Oui maman

L’enfant agite le manteau plein de neige,  la neige se disperse en mille poussières candides,  le manteau s’envole au vent…

Éole est contre nous. J’en suis  déjà à treize manteaux disparus dans le vent cet hiver- se lamente la mère.

Voyons maman Éole n’existe pas ! - soupire Martin, soupire Saint Martin.

vendredi 1 juillet 2016

André Breton



C’est le jour de l’inspection
Et l’Inspecteur Général
Est arrivé de bon matin
Et accompagné du Proviseur
Il contrôle les connaissances
Et regarde les cahiers
Et interroge au hasard les élèves
Et le professeur examiné tremble
Et regarde dehors
Pour une fois lui aussi
Le ciel bleu
Le soleil doré
Les feuilles argentées du Printemps
La Cour de récréation
Pour ne pas céder son humeur à Phobos.

Vous là
Oui vous
Parlez-moi  donc des proscriptions
A l’époque de la République romaine…

Lesquelles Monsieur l’Inspecteur Général ?

Celles de Sylla…

Et l’enfant avec gourmandise cite quatorze noms
De sénateurs, de chevaliers, de tribuns
Égorgés
Aux pieds des statues ou des temples.

Bien jeune homme et celles de Marius…

Et l’enfant avec  délectation cite quatorze noms
De sénateurs, de patriciens, de tribuns
Egorgés 
Aux pieds des statues ou des temples.

 Il est sanguinaire cet enfant
Dit le Proviseur
A voix basse
A l’enseignant contrôlé

Oui c’est un bon élève
Il a des talents littéraires certains
Mais il est un peu dérangé.

Bien mon petit ami
Citez moi donc des papes
Du Moyen-âge.

Et l’enfant avec grand plaisir
Cite quatorze noms de pontife
Leurs dates de naissance et de mort
Et même détaille leurs blasons.

Très bien mon enfant
Vous êtes un puits de savoir
Mais je veux aussi juger votre capacité de jugement
Votre personnage préféré dans les Misérables ?

Javert,  Monsieur l’inspecteur Général

Développez donc monsieur.

Le tigre légal rugit en moi
Répond simplement l’enfant.

En fait il deviendra Commissaire de police
Sourit le Proviseur
Ou Pape rigole en douce l’Inspecteur Général
Comment s’appelle ce petit génie ?

André Breton soupire l’enseignant pas convaincu.

mercredi 29 juin 2016

J’ai pleuré…


Ce  matin
L’étourneau
Est passé
L’oiseau
A mes miettes
S’est rassasié
A mon eau
Quelques secondes
A  ma porte
L’oiseau est resté
Près de moi
J’ai pleuré…

Ce  matin
Le moineau
Est passé
L’oiseau
A mes miettes
S’est rassasié
A mon eau
Quelques minutes
A ma fenêtre
L’oiseau est resté
Près de moi
J’ai pleuré…


Ce  matin
Le canari
Est passé
L’oiseau
A mes miettes
S’est rassasié
A mon eau
Quelques jours
Dans ma  cage
L’oiseau est resté
Près de moi
J’ai pleuré…


Ce  matin
Le rouge-gorge
Est passé
L’oiseau
A mes miettes
S’est rassasié
A mon eau
Pour la vie
Sur ma bêche
L’oiseau est resté
Près de moi
J’ai pleuré…