Dans la mort
Malédiction
Dans la vie
Bénédiction
Sont tellement liées
En fils blancs, noirs et gris
Sont tellement pliées
Dans l'étoffe carmin
Que l'on en oublie
Doré
Le soleil serreur
Argenté
De la tunique de NESSUS.
Dans la mort
Malédiction
Sur le parking vide
Ne m'attendent plus
Mises au rebut
Coccinelle bleue
Lada rouge
Et
Skoda candide
Paternelles
Et j'en pleure
Orphelin
Sur le parking vide du Carrefour de Cadeuil.
Sur le parking vide
Descendu
de Rochefort
De Royan
De Marennes
Ou de Saintes
Je n'attend plus, j'en pleure
Et je file
Seul, triste
Orphelin
Mais les oreilles à l'aguet, attentif au klaxon libérateur
- Si elles revenaient quand même
Coccinelle bleue
Lada rouge
Et
Skoda candide
Paternelles
Dans la lumière de l'aube
Sur le parking vide du Carrefour de Cadeuil ?
Passant
Du clair de lune
Toi qui traines tes pas
Par hasard
En Saintonge
Toi qui pérégrines
Malencontreusement
En Aunis
Près d'un étang, d'un lac
Ou d'une flaque
Passant
Au clair de lune
Prête attention
Et
Ecoute au loin
Se lamenter
Pleurer
A travers
Le clapotis tiède et les croassements batraciens
Les ganipotes.
Mais ne va plus loin vers elles...
Ah
Ne te précipite pas
Ami
Dans l'eau transparente et rassurante
Eclairée par la lune
Tiens toi au contraire ferme
Sur les rives
Les lavandières maudites
Oeuvrent
Les naufrageuses travaillent
Les ganipotes.
Mais ne va plus loin vers elles...
Ah
Elles tapent, frappent et refrappent l'étoffe
Jadis candide
Des draps
Salis par la boue du temps
Les âmes
Flétries par la gadoue du Mal
Ne t'approche pas plus loin¨
Elles sont dangereuses
Les ganipotes
Mais ne va plus loin vers elles...
Leurs laines
Ce sont les âmes des noyés
Jouets
Qu'elles emprisonnent, qu'elles capturent et qu'elles étouffent
Araignées
Leurs textiles
Ce sont les malheureux
Qu'elles attirent enjouées saturniennes
Par leurs mélodies mélancoliques.
Détourne-toi, évite les
Elles sont périlleuses
Les ganipotes,
Mais ne va plus loin vers elles...
Ah
Compagnon de douleurs
Tu es tombé dans le piège
Passant éploré sous le clair de lune
Le temps d'un poème
Tu es tombé dans leurs charmes
Les ganipotes sont mortelles
Je t'avais prévenu
Les ganipotes des lacs, des étangs et des flaques
D'Aunis et de Saintonge
Tu les expies en ce moment
Les ganipotes.
Mon Poète sympathique
Suis ma signalétique
Lis la Poétique, lis la Politique
Pratique la Dialectique
Cultive la rhétorique
Cours avec bouclier et épée, athlétique
Mais surtout, surtout dans ton esthétique
Fais des elliptiques!
- Heu Apollon je ne prise pas les Mathématiques
Sauf les statistiques
-Sic véridique
Je sais, mon lectorat, tu tiques
Pas très logique
Irrationnel tic
J'ai toujours adoré variances, covariances et séries statistiques!
Apollon hoche la tête dubitatif, qu'il est parfois antipathique
Mon dieu blond qui me pique
En me couronnant de lauriers en fleur toxiques
En me soufflant euphorique
A l'oreille catégorique
Tais toi Poète delphique
Poète épique
Savoure les sans hic
Ellipses, elliptiques
Tu as gagné, magnifique
Ce sont les Jeux Olympiques!
Ah
¨Poète égaré
Mélancolique
Toujours
Je cours derrière des petits fantômes
Des nostalgies surannées
Des ombres dépassées
Un pied dans le passé
- Mon ascendant Poissons
Je présume
Me fait toujours pleurer amer
Je suppose-
Un pied toujours encore à Bastia ou à 4 BergstraBe ou à Cadeuil
Ou au 27 rue Cavé ou à Cadeuil
Ou à Saint Palais ou à Rochefort
Alors que le feu d'artifice éclate
Dehors
A minuit
Je fredonne
Felis Navidad
Dans un poème
Aout
NoelStalgique
Joyeux
En pleine canicule
En pensant demain aux champs de blé dorés sous la neige argentée
A la neige bientôt qui répare tout, me répare de tout
A la candeur qui absout tout, m'absout de tout...
Oh
Jamais je n'ai de Présent
Nostalgie d'antan ou espoir à venir
Je fonce
Entre le Passé et le Futur
Les cornes en avant et les pieds en arrière
Mon signe du Bélier me rend toujours optimiste
Je fredonne
Et rigole de joie
Dans quatre mois
NOEL arrive
La neige arrive
L'étoile arrive
J'arrive avec mon présent
Huhu
La canicule me purifie
Le mois d'aout
Candide
Me remet de tout
Je chantonne
Confiant
Felis Navidad
Mon
Felis Navidad
De la canicule.
Qui me pardonne tout.
Attends
Tu as le temps
De contempler
Dans la rue
Les sapins
Chétifs
¨^Plantés en 1984
Petits et frêles alors
En quarante ans
Ils ont grandi
Grandi
Et grandi
Et
Toujours encore
Ils se balancent
Avec le vent de NOEL
Candides
Et augustes ils balaient l'air torride
Majestueux
Beaux
Et imposants
Melmaciens anarchiques
Rois Mages
Evadés de l'Eifel.
Attends
Tu as le temps
Dans la rue
Il n'y a plus les peluches pastel ou criardes en face du voisin
Disparues dans le temps
Dans le grand jardin
Les enfants n'y jouent plus en français
Les soirs de septembre
Au ping-pong ou à la boite au sel
Disparus dans le temps
Tiens
Un des trois peupliers a été arraché
Disparu dans le temps
Le chat y est enterré
Disparu dans le temps
Attends
Tu as le temps
Tout se brouille
Chut
Ecoute
Sans trêve
La cloche
De
L'église Saint Agritius sonne toujours
A Trèves.
Attends
Tu as le temps;